Lecture analytique, La mort du Roi Tsongor

OE : Le personnage de roman, du XVIIème siècle à nos jours

OI : Laurent GAUDE, La mort du roi Tsongor (Livre de Poche)

Texte 4 : Chapitre V, section 35, p.148-150 de « D’un geste de main… » à « … derrière elle »

Introduction :

Elément de biographie : voir son site internet Né en 1972, parisien, Laurent Gaudé est un écrivain qui, depuis 1997, publie environ un à deux livres par an, roman ou pièce de théâtre. Depuis 2001, certaines de ses œuvres ont des adaptations théâtrales, par exemple au petit théâtre de l’Odéon. Ses titres les plus connus sont Le tigre bleu de l’Euphrate (pièce de théâtre parue aux éditions Actes Sud, 2002) et La mort du roi Tsongor (éditions Actes Sud, 2002) qui est le deuxième roman de cet auteur, ce dernier a obtenu le prix Goncourt des lycées en 2002 et le prix des Libraires en 2003. En 2004, il remporte le prix Goncourt avec le roman Le soleil des Scorta qui est vendu à plus de 80 000 exemplaires. Dernier roman : Ouragan 2010

L’œuvre : La Mort du roi Tsongor met en scène une Antiquité imaginaire et reprend le schéma de la guerre de Troie : « On a une ville, un roi, une fille et deux prétendants, et ensuite une guerre qui se déclenche. « (propos de Laurent Gaudé). Dimension à la fois épique et tragique. Destin de tous les personnages importants.

Le texte :   Apres le départ de Mazebu, Kouame propose à Sango Kerim une solution pour cesser la guerre de Massaba cette solution est que Samillia se donne la mort. Dans le passage qui nous intéresse, Samillia fait un long monologue pour répondre à ses prétendant.

Problématique : Pourquoi peut-on dire que Samillia est-elle un personnage héroïque et tragique ?

Plan de là LA :

I. Une femme héroïque qui s’affirme devant une armée entière

II. Le tragique et une fatalité omniprésente

I. Une femme héroïque qui s’affirme devant une armée entière :

A. Une femme courageuse :

Une femme à la parole sure et réfléchie, un jugement non altéré par ses émotions :

Elle s’adresse directement à ses anciens prétendants « vous » en utilisant l’impératif « tranchez-moi la gorge », « allez ».

Dans son monologue elle n’utilise pas de point d’exclamation et de suspensions ce qui montre bien que son jugement n’est pas altéré par ses émotions.

Une femme qui n’est pas effrayée par la mort « vous voulez que je ma mort […] soit, tranchez-moi la gorge » mais qui cependant refuse de se donner la mort « jamais je ne retournerai le couteau contre ma chair » car elle ne veut pas comme la fait son père, auparavant, se donner la mort, un acte considérer comme lâche.

Elle s’affirme face aux dire de ses opposants en reprenant son existence aux mains de Sango et Kouame « à partir de ce jour je ne suis plus à personne ».

B. Une femme seule.

-L’emploi de “cette” (l.690), qui désigne une femme en particulier, soit Samilia.

-Elle le dit elle-même qu’elle est “seule”

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