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Lecture analytique, Fontenelle - Le dent d'or

Commentaire de texte : Lecture analytique, Fontenelle - Le dent d'or. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Novembre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 428 Mots (6 Pages)  •  2 418 Vues

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FONTENELLE – LA DENT D’OR texte n° 3

INTROD° :

*Eléments de biographie de l’auteur (homme de lettres et de sciences, bel esprit, brillant

vulgarisateur….)

+ présentation de Histoire des Oracles (un ouvrage adapté de celui d’un auteur hollandais –

Van Dale - paru en 1683) qui analyse le pbm de la réflexion scientifique et critique les

superstitions) + présentation du texte : Fontenelle veut donner une leçon de sérieux

scientifique ; s’inspirant du philosophe Descartes, il nous invite ici à faire usage de notre

raison pour expliquer rationnellement des phénomènes + à vérifier avant de donner des

explications + à ne pas faire comme ces ces soi-disant savants qui se sont laissé aveugler par

une histoire de fausse dent d’or. Cet extrait est donc une argumentation prenant la forme

d’un apologue séduisant afin dénoncer la pensée magique encore très active en cette fin de

XVIIe et donner une leçon de méfiance face aux superstitions.

PROBLÉMATIQUE : Quels sont les moyens utilisés par l’auteur pour convaincre et

persuader son lecteur ? + Annonce du plan….

I – UNE CONSTRUCTION RIGOUREUSE AU SERVICE D’UNE

ARGUMENTATION EFFICACE

1° L’EXPOSE DE LA THESE : des lignes 1 à 7

a) D’abord une Introduction générale du propos l. 1-2 : l’auteur pose le

problème philosophique = les oracles sont-ils inspirés par le démon, comme le pensaient

encore les chrétiens du XVIIe ? = les explications surnaturelles sont-elles valables ?

b) La l. 3 pose ensuite la THESE « Assurons-nous du fait avant de nous

inquiéter de la cause ». Ses caractéristiques :

* l’impératif pour recommander de faire preuve d’ « esprit d’examen » (qui sera un des grands

principes de l’esprit des Lumières au siècle suivant)

* la première personne de l’impératif « Assurons » impliquant l’auteur dans cette démarche.

* La métaphore du coureur : critique la précipitation de ceux qui ne prennent pas le temps de

vérifier : « courent à la cause/ passent par-dessus la vérité» et s’en moque avec le terme

« ridicule »

* la concession « il est vrai que….mais » souligne l’efficacité de la recherche des causes

vraies, malgré la lenteur de la démarche exigée.

c) Introduction de l’anecdote l. 7, qui servira d’exemple à sa thèse :

Dans l’antithèse « malheur / plaisamment », le mot « malheur » reprend l’idée du ridicule

mentionné l. 6, et l’adverbe annonce implicitement que les savants évoqués ont eu un

comportement risible.

2° LA PARTIE NARRATIVE, ILLUSTRATION DE LA THESE

a) L’anecdote occupe tout le § central : mise en valeur par des guillemets. Elle

aura une valeur argumentative,

b) Caractéristiques du récit :

* Récit en trois étapes, chronologiquement organisé: la découverte de la dent / la recherche

d’une explication / la surprise finale

* Récit coupé dans sa partie centrale par une intrusion du narrateur prenant le lecteur à

témoin par l’emploi de la 2e personne « Figurez-vous ! »

* Un cadre spatio –temporel précis : l’Allemagne et la Pologne entre 1593 et 1597. L’anecdote

est dépaysée à l’étranger, et dans un passé assez éloigné, pour écarter les éventuelles

critiques.

* Le récit est d’abord mené au passé, puis au présent de narration, l. 16, dans une volonté de

réactualiser l’anecdote.

3° Retour au type directement argumentatif : les conséquences à tirer de

cette anecdote.

a) Généralisation par « toutes sortes de matières »

Raisonnement inductif car à partir de l’exemple, l’auteur va étendre la réflexion.

b) Implication forte de l’auteur, suivi de NOUS

Apparition du pronom JE = Réflexion personnelle sur le rapport de l’homme (= nous) avec la

vérité des faits.

c) Une leçon : un ton didactique

* Présent de vérité générale + vocabulaire abstrait, propres aux enseignements (citer…).

* Volonté manifeste de se faire comprendre « Cela veut dire » , explicitation de ses idées.

Le ton se fait solennel car l’ignorance peut avoir des conséquences graves.:

Fontenelle en donne une définition insolite. Il met en parallèle, deux sortes d’ignorances.

Ignorance logique : ne pas connaitre les causes de ce qui existe (celle-là est pardonnable) / et

l’ignorance relevant de l’erreur qui consiste à expliquer ce qui n’existe pas .

* L’antithèse « choses qui sont/ celles qui ne sont point » oppose le vrai savoir à l’ignorance

prétentieuse, le « vrai » le « faux ».

* Suivent deux exemples de savoirs contradictoires, en physique et en histoire, pour conforter

sa

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