Le théâtre et la monstruosité
Dissertation : Le théâtre et la monstruosité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar alexandre.prdx • 1 Avril 2022 • Dissertation • 803 Mots (4 Pages) • 418 Vues
Alexandre 206
Prieur-Delpeyroux
Dissertation
Le théâtre est apparu au Ve siècle avant J-C et regroupe de nombreux registres comme le drame ou la comédie. A travers cette dissertation, nous nous questionnerons si écrire du théâtre est un accouchement de monstre dont le genre théâtral démontre la monstruosité des êtres vivants. Dans un premier temps, nous nous intéresserons sur le genre théâtral et la représentation des monstres et dans un seconde temps, nous nous interrogerons si le genre théâtral favorise l’exhibition des monstres.
Tout d’abord, on retrouve une monstruosité en direct avec le personnage de Nihad qui tue et photographie ses victimes en même temps, comme une récompense, dans ce passage, on distingue un personnage immoral, qui d’abord ne tue pas le photographe , lui fait gagner sa confiance avant de le tuer de sang-froid, on retrouve donc un personnage qui n’est pas dans les cases moral des hommes. Il se félicite de ses actes, chante pour les fêter et fait un spectacle de sa monstruosité et tue tous le monde même les enfants. Ensuite, cette monstruosité est représentée hors scène comme la torture, les viols ou encore le fait que Nawal ait dû accouchée toute seule dans la scène 29 de l’incendies : « les clous sous les ongles » ou « votre sexe dans mon sexe » qui montre les abominations faites par Nihad hors scène tant les actes sont horribles mais qui sont racontés grâce au témoignage de Nawal. On retrouve aussi son témoignage a travers la lettre qui désigne Nihad comme un bourreau et ses mots sont comme des couteaux qu’elle voudrait enfoncer dans son corps, on ressent donc de la colère et l’on comprend que ces enfants sont nés d’un viol (de l’horreur) et ne signe pas avec son prénom mais avec « pute n°72 » ou encore la monstruosité de Jacques enfant raconté par ses proches où l’on apprend que Jacques, grâce aux récits de Mme Renaud et de Georges, s’amusait a tuer des oiseaux, des écureuils, des putois avec des carabines ou bien avec une fronde alors qu’il était seulement enfant : « En as tu tué, mon Dieu, de ces petites bêtes » ou bien le témoignage de Juliette expliquant l’accident de son ancien ami, Marcel Grandchamp lorsqu’il l’avait poussé dans les escaliers et que Jacques a violé Juliette en la forcant a des relations sexuelles et en abusant de son pouvoir.
De plus, le genre théâtral favorise l’exhibition des monstres grâce à l’art vivant, qui, en fin de compte, est un spectacle, nous le retrouvons particulièrement dans la préface du texte d’Incendies de Wajdi Mouawad où l’on apprend que l’histoire est tout d’abord une suite du livre Littoral mais surtout le fait que l’histoire à été écrite en 10 mois lors des répétitions. De plus, on apprend que les personnages de l’histoire tel que Nihad ont été crée suite aux envies et fantasmes des acteurs présents sur scène comme Simon qui n’aurait pas été boxeur sans le souhait de Reda Guerinik, Sawda n’aurait pas été autant en colère sans Marie-Claude Langlois et Nihad n’aurait pas eu cette passion du chant sans Eric Bernier permettant ainsi aux acteurs de rentrer entièrement dans la peau du personnage afin de le jouer de la meilleure façon possible. Pour finir, on distingue une libération des craintes où tous redevient possible, les acteurs peuvent enfin représenter et jouer un personnage dans lequel ils s’identifient un minimum, que l’on comprend à travers la préface d’incendies comme si les hontes, les reproches et les angoisses avaient disparues. La scène est donc un lieu de libération ou l’acteur peut faire ce qu’il veut et surtout se sentir lui-même, un lieu de consolation lié au dénouement de l’histoire. Enfin, on retrouve aussi ce dénouement dans le voyageur sans bagages à travers le personnage de Gaston qui est soulagé et heureux de repartir avec une autre famille, et être ainsi libéré du fardeau qui est son héritage qu’il ne veut pas.
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