Le théâtre

« Le théâtre n’est fait que pour être vu » soutient Molière ; le mot théâtre tiré du verbe grec theaomai qui signifie « regarder, contempler » met en avant l’importance de la représentation scénographique au XVIIe siècle. Tirant son origine de la commedia dell’arte, le théâtre peut exister sans même qu'il y ait d'écriture, uniquement par le jeu des comédiens, improvisant chacune de leur représentation grâce au langage théâtral, l’utilisation des mots, des gestes et des expressions faciales. Les prodigieuses comédies de Molière ont pour buts, comme de nombreuses œuvres de l’Antiquité de divertir le spectateur tout en l’enrichissant, avec l’appui des deux principes antiques : placere (plaire en latin) et dolcere (instruire).

Le sujet : « Dernière œuvre de Molière, composé à la veille de sa mort en 1673, Le Malade imaginaire s'impose souvent comme la plus extraordinaire, la plus complète et la plus aboutie de toutes les comédies du dramaturge ? » pose problème étant donné que la comédie réalisée par Jean-Baptiste Poquelin semble avoir la particularité d’être fréquemment interprétée comme le spectacle le plus exceptionnel, le plus singulier, le plus total, des réalisations théâtrales de Molière. Ainsi, la comédie-ballet, touchant à la farce semble être de caractère admirable, s’approchant même de la perfection en étant présentée comme la meilleure réalisation de Molière. En effet « la plus aboutie de toutes les comédies » instaure ici, une comparaison entre Le Malade Imaginaire et les multiples œuvres du dramaturge.

Nous nous demanderons dans quelle mesure Le Malade imaginaire s'impose souvent comme la plus extraordinaire, la plus complète et la plus aboutie de toutes les comédies du dramaturge.

Si la dernière comédie-ballet de Molière apparaît de prime abord comme une comédie burlesque, divertissante, elle est le modèle par excellence du spectacle total caractéristique du XVIIe siècle ayant également la vertu d’instruire et de faire réfléchir ses spectateurs.

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