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Le suicide de la bonne radiguet

Commentaire de texte : Le suicide de la bonne radiguet. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  30 Décembre 2018  •  Commentaire de texte  •  3 073 Mots (13 Pages)  •  561 Vues

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L’étude que l’on réalisera portera sur un extrait du Diable au Corps de Raymond Radiguet publié en 1923. Raymond Radiguet est un virtuose de la littérature française né en 1903 et décédé en 1923. En 1917 il entretiendra une relation à l’âge de 14 ans avec une jeune voisine Alice jeune mariée d’un soldat parti au front; il s’inspirera de cette relation pour l’ecriture de son chef d’oeuvre Le diable au corps.

Il effectua sa scolarité au grand lycée parisien Charlemagne. Il le quittera car ses notes étaient trop médiocres. Il s ‘adonna alors à d’innombrables lectures puisées dans la bibliothèque familiale en passant de La Fayette à Stendhal ou encore au poète Rimbaud. Il côtoiera les plus grands de Coco Chanel à Joseph Kessel mais se liera notamment d’amitié avec Jean Cocteau qui se verra devenir son mentor. Le caractère de leur relation reste jusqu’à présent douteux et certains émettent l’hypothèse d’une relation amoureuse homosexuelle. Radiguet meurt à l’age de 21 ans auprès de ses parents et de l’écrivain Cocteau d’une fièvre typhoÏde mal diagnostiquée par le médecin de Cocteau. Une mort précoce qui causera une grande perte au patrimoine littéraire français. Cependant il aura vécu en 20 ans plus de choses que certains peinent à vivre au bout de 80 ans. Le diable au corps sera publié après sa mort et connaîtra un succès fou (plus de 50 000 exemplaires vendus en 1 mois ). Cependant il fera un tollé et sera très mal reçu par certains du fait de son caractère scandaleux, son manque d’éthique et son manque désespérant de bienséance.

Le diable au corps raconte la relation amoureuse d’un jeune homme qui est le narrateur abordant ses quinze ans et Marthe une jeune file qui vient de se marier à Jaques, soldat parti au front. Il aborde aussi la jeunesse du narrateur auprès de sa famille et de ses amis ou plutôt de son ami René. L’extrait de ce texte traite d’un épisode marquant du jeune narrateur, le suicide de la bonne de ses voisins notables de la ville.

On se demandera alors en quoi ce texte à divers registres nous dévoilant dès lors le caractère du narrateur est il une critique de l’être humain. On répondra à cette question en 3 axes.

Dans un premier temps on étudiera les différents registres présents dans ce texte.

Ensuite on verra comment ce texte nous permet de déceler la personnalité du narrateur dont la singularité est remarquable.

Enfin nous nous pencherons sur la critique voir la satyre du genre humain présente tout au long du texte.

Tout d’abord le texte a pour registre le réalisme. En effet le texte nous donne clairement une vision de la réalité. L’ancrage est bien définie; veille de la premiere guerre mondiale: « précède la guerre » ou alors « la veille du 14 juillet 1914 ». Nous nous situons près de Paris vers les bords de Marne: « il m ‘entraina au bord de la Marne » ou bien «les rares passants revenaient de Paris ». On fait donc référence à d’autres villes plus ou moins proches comme Paris ou bien Vincennes : »la revue de Vincennes « ,cette figure de style qui n’est autre que la toponymie qui a pour but avant tout de préciser d’avantage le cadre spatio temporelle et de renforcer le réalisme du texte. De plus est présenté un décor de la vie quotidienne qui n’est autre que la maison des Maréchaud qui donne sur un jardin « la grille des Maréchaud » ; « la maison »;  « du jardin »… Le narrateur nous donne beaucoup de détails sur la scène comme par exemple les faits et gestes des Maréchaud « Déjà les Maréchaud épouvantés par le scandale, avaient clos leurs volets » ou bien la démarche de la bonne « elle titubait sur les tuiles, sans d’ailleurs avoir l’air d’une ivrogne ». Le texte présente une classe sociale modeste « les passants » , « la foule » ,  « les voyous » ou bien « la bonne ». Comme dans beaucoup de texte réaliste on retrouve l’idée de la satisfaction de ses désirs; le narrateur assouvit ses désirs en assistant à une scène comme celle ci  « ce spectacle me satisfaisait d’avantage ». Il n’y a pas que le narrateur qui satisfait ses désirs en observant cette scène mais les voyous aussi qui veulent « combiner les plaisir » en associant pétards et observation de cette scène tragique. De plus on représente une scène crue de manière totale sans priver au lecteur des détails les plus macabres de cette dernière « elle se jeta du toit brisa la marquise… pour venir s’aplatir sur les marches ». Le narrateur connait ses faiblesses « En réalité j’allais m’évanouir ». Enfin le narrateur nous fait part de sa vision critique sur la société tout le long du texte comme par exemple en dépréciant le Père Maréchaux « bonhomme grotesque » ou bien en qualifiant les pompiers la ville du terme mélioratif « brave ».

Le texte présente aussi un registre pathétique du au tragique de la scène . Tout le long du texte la bonne suscite l’émotion du lecteur. On assiste à une scène dramatique qui n’a pas d’autres issus que le suicide de la bonne. Le narrateur la qualifie 3 fois de « folle » dans le texte ,cette anaphore a pour but de renforcer le pathétique de cette scène. On retrouve le champs lexical de la pitié: cette dernière est qualifiée de « malheureuse »,  »victime » , » pauvre petite » ce qui a pour but d’apitoyer le lecteur sur le sort de cette dernière. Le discours de la femme du conseiller municipal rival renforce l’atmosphère poignante et bouleversante de cette scène et l’altruisme dont fait part cette dernière réchauffe le coeur du lecteur « je lui doublerais ses gages » ou bien « prenez la par la douceur » . Enfin le destin fataliste de la bonne renforce le pathétique de la scène, on ne peut rien faire pour elle son destin est en quelques sortes scellé. On peut le voir lorsqu’il est dit: »le destin tragique de cette folle » .On pourra associer le registre pathétique du texte son registre tragique.

Le texte présente un dernier registre qui n’est autre que le registre fantastique. En effet on peut voir que plusieurs fois il y’a irruption du surnaturel dans la réalité. Tout d’abord le cadre inquiétant de cette scène initie le fantastique de cette dernière. En effet cette scène inquiète le lecteur par son atmosphère: une foule vociférante et une bonne en plein délire prête à sauter d’un toit. Le décor lui aussi relate du fantastique: on y retrouve le champs lexical de l’épouvante avec l’adjectif « épouvantable » qui est cité 2 fois dans le texte , « maison

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