Le serpent qui danse de Baudelaire

Auteur

Mouvement littéraire

Charles Baudelaire (1821 – 1867 )

MOUVEMENT DU SYMBOLISME (1850-1900) + ROMANTISME

Œuvre

Les Fleurs du Mal (1857 -1861 )

Texte

Le Serpent qui danse 🡪 Spleen et Idéal

• Dans le poème, le «je» s'adresse à un «tu». Le « je » est le poète et le « tu » est Jeanne Duval, Charles Baudelaire s'adresse donc directement à elle et le tutoiement indique une intimité.
• Jeanne Duval est représenté dans ce texte. Actrice au théâtre parisien et ex de Baudelaire.

Problématiques possibles

• Quelle vision de la femme nous offre ce poème ?
• Comment se manifeste la modernité baudelairienne dans ce texte ?
• Quel portrait de la femme Baudelaire fait-il dans ce poème ?

Grands mouvements du texte et idées directrices de chaque mouvement

Mouvement 1 : Eloge du Corps // Strophe 1-2 :

-Strophe 1 : vision globale du corps

-V1 : Le poète semble fasciné par les poses et la démarche de Jeanne : « chère indolente » // Le « je »réf à la propre personne de l’auteur

-V2 : qui est renforcé par des intensifs : « si beau »

-V1-3 : Allitération en L : « indolente » V1 et « vacillante » V3

Champ lexical de l’affection amoureuse: « Chère Indolent », « si beau »

fin strophe 1 : « ! » ponctuation forte pour accentuer le sentiment amoureux intense

-Strophe 2 :  plus précis qui parle de la chevelure, symbole de la féminité

-V5 « Chevelure profonde/âcres parfums » Synesthésie (Métaphore s’appuyant sur plusieurs sens simultanés) ici: Toucher+ goût+ odorat.

-Allitérations en « L » « Chevelure, flots, bleus » + Champ lexical liquidité: « Mer, flots… »

Mouvement 2 : Départ en voyage // Strophe 3-4 :

-Strophe 3 : retour sur le poète, comparaison à un navire vaguant.

Métaphore maritime(« Navire, Vent, Ciel »)/Allitérations douces en « V », « M »

-Strophe 4 : Visage de la femme :

-V13  « Yeux où rien ne se révèle » réf à une femme difficile à comprendre, elle garde son mystère.

-V14  « doux/amer »: antithèse et V15: « bijoux froids » synesthésie Vue =toucher.

-V16  « or/fer » antithèse /ambivalence de la femme. On dit souvent les yeux sont le miroir de l’âme, or ici ce n’est pas ça.

Mouvement 3 : Le voyage sensuel Strophe 5-9 :

-Strophe 5 : démarche gestuelle, strophe centrale faisant écho au titre

« Mon âme rêveuse appareille pour un ciel lointain »

« On dirait un serpent qui danse au bout d’un bâton »-

Strophe 6 : La comparaison à l’éléphant entre en dissonance avec la strophe5 la danse gracieuse du serpent;

L’éléphant est paresseux // La femme est inatteignable: Elle est double: active »marche » et passive »s’allonge ». Caractère double, femme/enfant, réunion des contraires. La poète est sous le charme.

- Strophe 7 : à nouveau vision globale

-V26 : « jeune éléphant » - « fin vaisseau » apparait comme une dissonance. 

-Strophe 8 : la bouche:

-V30 : la salive est assimilée au  « vin de bohème »🡪plaisir intense mais éphémère.

-Strophe 9 : retour sur le poète

-V32-34 : elle met en évidence le caractère éphémère de cette sensation de paix et de bien-être, puisque le vin chez Baudelaire est un paradis artificiel qui ne procure qu’un plaisir temporaire et ne laisse qu’un goût amer

NB :

Rien n’est immobile dès le début du poème, la peau vacille comme la moire d’une étoffe, la chevelure devient une mer sur laquelle l’imagination de Baudelaire appareille. Nous avons donc, en trois métaphores, plus un rêve de femme qu’une femme réelle. A chaque fois, un ou plusieurs verbes de mouvement rythment l’évocation de la femme. Le poète file la métaphore de l’eau et de la mer parce qu’elle permet de donner ce mouvement régulier et doux : danse, balance, se penche, s’allonge, roule, remonte. Tous participent à cette sensation, d’autant plus que les assonances en voyelles nasales assourdissent le poème et atténuent la violence du mouvement.

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Alchimie poétique :  passer du laid au beau.

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Ouverture : Chanson de Gainsbourg 🡪 Le serpent qui danse

Citations à retenir en vue d'une dissertation

« Tes yeux où rien ne se révèle
            De doux ni d'amer,
Sont deux bijoux froids où se mêlent
            L’or avec le fer. »

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