Charles BAUDELAIRE, « le serpent qui danse » Fleurs du Mal (1957)
Fiche : Charles BAUDELAIRE, « le serpent qui danse » Fleurs du Mal (1957). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar l.delcourt193 • 13 Avril 2023 • Fiche • 1 364 Mots (6 Pages) • 208 Vues
Etude de texte n°1: Charles BAUDELAIRE, « le serpent qui danse » Fleurs du Mal (1957)
[pic 1]
Que j'aime voir, chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante[pic 2]
Miroiter la peau !
5 Sur ta chevelure profonde
Aux acres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,
Comme un navire qui s'éveille
10 Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain.
[pic 3]
Tes yeux, où rien ne se révèle
De doux ni d'amer,
15 Sont deux bijoux froids où se mêle
L'or avec le fer.
A te voir marcher en cadence.
Belle d'abandon,
On dirait un serpent qui danse
20 Au bout d'un bâton.
Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d'enfant
Se balance avec la mollesse
D'un jeune éléphant,
25 Et ton corps se penche et s'allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ses vergues dans l'eau.
[pic 4]
Comme un flot grossi par la fonte
30 Des glaciers grondants,
Quand l'eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents,
Je crois boire un vin de bohème,
Amer et vainqueur,
35 Un ciel liquide qui parsème
D'étoiles mon cœur
FICHE N°1 :
INTRODUCTION
Charles Baudelaire ( 9 avril 1821 / 31 août 1867), poète qui se qualifierait comme maudit. Il s’inscrit dans les grands poètes avec l’œuvre de sa vie, Les Fleurs du mal, recueil publier en 1957, celui-ci est l’image parfaite des pensées de Baudelaire. Un parfait mélange entre le spleen et l’idéal, en commençant par le titre antithétique de ce recueil qui montre la double aspiration du poète. Le poème étudier, « Le serpent qui danse » du cycle jeanne Duval, présente cette même ambivalence ici entre un accès possible à l’idéal, à la femme aimée mais cette même femme qui est un danger, qui est la tentation pure.
Ce poème est isométrique et est composé de 9 quatrains en octosyllabe et pentasyllabes, rythme qui vient rappeler le titre du poème « le serpent qui danse ». Baudelaire présente du v1 à v12 la femme océan, ensuite du v13 à v28 il fait voir une sensualité inquiétante et pour finir il nous montre une vision de l’amour du v29 à 36.
Lecture poème
L’ambivalence entre le spleen et l’idéal nous amène au parcours « Alchimie poétique : la boue et l’or ». Ainsi qu’a nous demander comment le poète transforme la femme aimée dans ce poème
MOUVEMENT 1- 1er QUATRAIN : [pic 5]
VERS | CITATION | PROCEDE | EFFET PRODUIT | INTERPRETATION |
V1 | « chère indolente » | Apostrophe | Il s’adresse directement a la femme aimée | |
V1 | « chère indolente » | Oxymore | Ambiguïté femme | Sensualité- désirable / ne ressent rien |
V2 | « de ton corps si beau » | Antéposition | Eloge corps | |
V2 | « si beau » | Hyperbole | Insistance | Eloge corps |
V3 | « comme une étoffe vacillante » + « miroité » | Comparaison | Idée de danger et de lumière |
MOUVEMENT 1- 2e QUATRAIN :
VERS | CITATION | PROCEDE | EFFET PRODUIT | INTERPRETATION |
V5 | « chevelure profonde » | Métaphore | Cheveux -> océan | Invitation au voyage |
V6 | « acre parfum » | Oxymore Synesthésie | confusion | mélange des sens poète déstabiliser -> corps de la femme |
V7-8 | « mer » v7 « flots » v8
| Vocabulaire mer | Invitation au voyage |
MOUVEMENT 1 – 3e QUATRAIN :
VERS | CITATION | PROCEDE | EFFET PRODUIT | INTERPRETATION |
V9 | « comme un navire qui s’éveil » | Comparaison | = âme du poète qui voyage sur le corps de la femme (mer) | |
Voyage => exotisme jeanne duval + sensualité | ||||
V11 | « appareiller » | Métaphore | = bateau qui s’en va | |
Métaphore filée voyage sur le corps de la femme aimée | ||||
Le ciel et la mer se mélange dans la chevelure de la femme = trouble qui gagne le poète |
MOUVEMENT 2 – 4e QUATRAIN :
VERS | CITATION | PROCEDE | EFFET PRODUIT | INTERPRETATION |
V13 | « yeux » | Le voyage nous mène aux yeux après le corps et la chevelure | ||
V14 | « tes yeux ou rien ne se révèle» | PSR | Echo a l’âme | Baudelaire à accès de la femme mais pas a son âme |
V14 | « tes yeux où rien ne se révèle » | Allitération en r | = son durs | Dureté de la femme Dureté / sensualité |
V15 | « bijoux froids » | Métaphore | Ambivalence | Montre la dureté du regard. Idéal -> spleen |
V16 | « or et fer » | oxymore | Alchimie poétique Précieux/danger | |
Il ne peut pas lire dans son âme |
[pic 6]
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