Le rosier de madame Husson, de Guy de Maupassant, 1887
Commentaire de texte : Le rosier de madame Husson, de Guy de Maupassant, 1887. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar yneslpb • 16 Décembre 2021 • Commentaire de texte • 1 180 Mots (5 Pages) • 584 Vues
DM COMMENTAIRE DE TEXTE : Extrait de Le rosier de madame Husson, de Guy de Maupassant, 1887.
Le réalisme est un mouvement littéraire et culturel qui fut employé durant le XIXe siècle notamment, et contribua au style d’écriture de quelques grands écrivains comme Flaubert, Zola, Balzac ou bien même Maupassant. Ce mouvement qui consiste premièrement à décrire semblablement à la réalité de l’époque, met également en avant la description très détaillée ainsi qu’un vocabulaire bien précis, c’est ce qui donne l’impression de réalisme au lecteur. Guy de Maupassant, était un auteur de comptes et nouvelles célèbre, connu de son vivant, fréquentant Flaubert dès son jeune âge (ami de sa mère) ainsi que Zola. Il s’est fait connaitre en tant qu’écrivain réaliste avec ses œuvres les plus connus comme : Bel Ami, Le pauvre, Le Horla, ou encore Une vie. L’extrait proposé pour cette étude est parut dans Le rosier de madame Husson en 1887. Cet extrait raconte une conversation lors d’un repas dans un village de province entre le personnage principale et un ami d’enfance a lui, maintenant médecin qu’il n’a pas revu depuis une douzaine d’année. Ainsi, nous pouvons nous demander de quelle manière, par le biais de la ridiculisation de Marambot, Maupassant rend ce récit réaliste ? Nous allons donc analyser la façon dont Guy de Maupassant aborde le réalisme dans cette œuvre puis nous questionner sur la manière dont ce personnage atypique est présenté, et ridiculisé.
L’extrait du roman intitulé Le rosier de madame Husson de Maupassant semble s’inscrire dans le mouvement littéraire du réalisme. En premier lieu, le texte fait allusion à plusieurs lieux réels en citant des noms de villages, qui existent encore aujourd’hui, que le lecteur peut reconnaitre et auquel il peut s’y identifier. Le personnage se rend en effet dans le village de « Gisors » (l. 1), et évoque également celui de « Gournay » (l.2), ce qui donne au lecteur la sensation que l’histoire est réelle, que le personnage principale l’a vécu. De plus, à plusieurs passages du texte, l’auteur a introduit des références culturelles comme : « Gournay est à Gisors ce que Lucullus était à Cicéron » (l.3), ou encore « Balzac avec Eugène Sue, une symphonie de Beethoven avec une marche militaire d’un chef de musique de régiment, et l’Apollon du Belvédère avec la statue du général de Blanmont » (l.26, 27 et 28). Le fait de donner des noms de personnages historiques connus crédibilise le discourt du médecin dans cet extrait et nous fait penser que cette conversation a bien eu lieu et n’est pas seulement sortie de l’imagination de Maupassant.
Cependant, l’auteur ne s’est pas contenté de mettre des références culturelles ou des villes déjà existantes mais, a également employé un vocabulaire et un style d’écriture tellement réaliste qu’on pourrait être amené à penser qu’il décrivait quelque chose qu’il vivait dans l’instant, ou en tout cas qu’il aurait déjà vécu. Comme par exemple la précision de la description du repas qu’il était en train de savourer : « des œufs mollets enveloppés dans un fourreau de gelée de viande aromatisée aux herbes et légèrement saisie dans la glace » (l.6,7) ou même « le jaune un peu rouge » (l.10). Son organisation de la description rend vraiment le récit réaliste. Le narrateur étant intradiégétique et omniscient à ce récit, il emploie un discourt direct et indirect libre. De plus, l’auteur emploie de nombreuses figures d’analogie, autant de comparaison que de métaphore : « Manquer de goût, c’est être privé d’une faculté exquise, de la faculté de discerner la qualité des aliments, comme on peut être privé de celle de discerner les qualités d’un livre ou d’une œuvre d’art » (l.19,20,21).
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