Le roman comique

Le roman comique

Le 17ème siècle est marqué notamment par le personnage dans le genre du roman. Paul Scarron est né en 1610 et est mort en 1660. Il est l’époux de Françoise d’Aubigné qui deviendra la maîtresse de Louis 14 sous le nom de Madame de Maintenon. Il est l’auteur de nombreuses comédies, comme Le roman comique, dont la première partie a été publiée en 1651, et la seconde en 1657. Le roman comique conte les aventures d’une troupe de comédiens, d’où l’emploi du mot « comique », qui arrive dans la ville du Mans. C’est cette œuvre que nous avons choisi d’étudier ici, et plus particulièrement l’incipit de cette œuvre. Le mot incipit vient du latin « incipere », qui signifie commencer. Nous allons alors voir …(+problématique). Pour répondre à cette problématique, nous commencerons par étudier… Puis nous aborderons…

1. L’incipit remplit sa fonction

1. Le coté réaliste du récit

Pou commencer, on peut dire que cet incipit remplit bien une de ses fonctions les plus importantes, qui est de renseigner le lecteur, lui donner des informations sur la suite de l'histoire et d'éclairer sur le lieu, l'époque, les personnages secondaires et le personnage

Principal. Par exemple, avec la première phrase « ayant attrapé le penchant du monde » L.2, on sait que l’action se déroule au coucher du soleil. De plus, étant donné que l’histoire se passe autour d’un char, d’une charrette, traquette par des animaux, on en déduit que l’action se déroule avant le 17ème siècle. Par ailleurs, à la L.8, on a « il était entre cinq et six quand une charrette entra dans les halles du Mans ». On a alors des renseignements sur une fois de plus sur le moment de la journée, entre 17h et 18h, d’où le coucher du soleil, et sur le lieu, la ville du Mans. En indiquant l’heure aux L. 4 et 8, le romancier passe du langage soutenu à celui plus courant et donne toute la problématique de son roman « réaliste » : imposer le réel contre son idéalisation. La description du charroi des comédiens emprunte au courant de peinture réaliste. Le tableau s’attache à détailler des réalités : animaux (bœuf, juments, poulinières, poulains, poules, oisons) comme par exemple aux L.9 et 10, des objets (coffres, malles, gros paquets), comme à la ligne 12.

Le conteur multiplie les notations visuelles saisissantes qui donnent vie au tableau et créé un effet de réel qu’on appelle une hypotypose. Par exemple, à la L.10, le narrateur nous décrit le comportement du Poulin, à la L.13, on connaît la position des paquets. On a alors cet effet de réel qui contribue à nous faire penser que la scène se déroule sous nos yeux.

1. La critique des romans précieux et le coté burlesque du récit

Le conteur qui peut tricher dans sa représentation du monde parodie le langage précieux pour dénoncer l’écart entre l’idéalisation et la réalité. Le roman des comédiens est donc celui du spectacle du monde entre apparence et mensonge. Il y a la volonté de peindre le monde dans les variétés de toutes les conditions sociales, les comédiens, les bourgeois L.37, les représentants de l’autorité « … », « lieutenant de prévôt ». Le conteur joue sur les conditions intermédiaires : « moitié ville, moitié campagne » L.14 et le monde de la bourgeoisie qui se situ entre le peuple et l’aristocratie. D’autre part, la formule inaugurale pour désigner le moment de la journée est une personnification car le soleil est assimilé à Apollon, Dieu solaire conducteur d’un char, doublé d’un système d’image comme « le penchant du monde » et « la pente du chemin ». Le conteur parodie le langage des romans précieux qui refusent de désigner la réalité telle qu’elle est pour l’évoquer dans des images poétiques. Plutôt qu’en costume pompeux et riche comme les héros de romans précieux, le Destin est représenté comme pauvre. A la place d’un chapeau, il s’est coiffé d’un « bonnet de nuit entortillé de jarretières de différentes couleurs » L.20. Son pourpoint est fait d’un tissu de mauvaise qualité « Casaque de grisette ». De plus, le portrait se construit sur une série de substitutions burlesques « une courroie » fait fonction de ceinture, des « brodequins de l’antique » remplacent les souliers. Le lecteur perçoit rapidement qu’il s’agit d’un costume d’emprunt sous lequel le Destin cache son identité, d’où l’emplâtre et le masque.

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