Le préambule de la DDFC
Fiche de lecture : Le préambule de la DDFC. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar opou • 9 Novembre 2022 • Fiche de lecture • 1 391 Mots (6 Pages) • 1 010 Vues
L. L. n° 1 : Le préambule de la DDFC
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Parcours | Ecrire et combattre pour l’égalité | |||
Objet d’étude | La littérature d’idée du XVIe au XVIe siècle | |||
Auteur | Olympe de Gouges | |||
Titre de l’œuvre étudiée | Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne | |||
Siècle | XVIIIe (18e) siècle, 1791 | |||
Genre | Littérature d’idée/argumentation | |||
Mouvement littéraire | Les lumières (elle s’inspire) | |||
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Situation du passage (incipit, milieu, excipit…) | Le Préambule introduit la DDFC en elle-même; il se situe après l’adresse à la reine, celle aux hommes, et avant les articles proprement dit. | |||
Résumé de l’extrait en une phrase | Olympe de Gouges, Femme de lettre et femme politique, née en 1748 à Montauban. pionnière du féminisme, elle s’inspire des Lumières car toute sa vie, elle milite pour l’émancipation de la femme ; mais aussi pour l’abolition de l’esclavage. Très investie dans la révolution française, elle a de nombreuses fois prit la plume pour diffuser ses idées révolutionnaires. En 1791, alors que le roi s’apprête à ratifier la constitution, olympe de Gouges réécrit la DDHC, avec une revendication claire : réintroduire les femmes comme les égales des hommes dans l’ordre social que la nouvelle constitution établit. | |||
Particularité éventuelle du texte | Fait penser à la DDHC | |||
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Points de vigilance (diérèses, mots difficiles…) | - Inaliénable: qui ne peut être retiré -Bonne moeurs: ensembles des règles imposées par la morale -Auspices: protection | |||
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Mouvement 1 | Un texte juridique solennel (L1 à 6) | |||
Mouvement 2 | Exposé des causes et des buts de la déclaration (L6 à 15) | |||
Mouvement 3 | Une péroraison qui fait l'éloge des femmes (L16 à 18) | |||
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Informations essentielles à étudier | -Le lexique juridique→Ton solennelle -L’image des femmes -La construction de la 2ème phrase | |||
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1er mouvement: Un texte juridique solennel
.Le paratexte:( titre, destinataire, section) →sert ici à qualifier la nature juridique du texte par le pastiche du titre féminisé de la DDHC. →il précise aussi son destinataire: “l’assemblée nationale”, ainsi que sa visée: texte qui doit être “décrété” lors des “dernières séances”. →Il s’applique ensuite à présenter par un “préambule” les grandes lignes directrices des articles. Le paratexte ancre donc la “Déclaration” dans un contexte d’actualité politique immédiate; l’emploi du lexique juridique/législatif qui se trouve également dans tous le préambule signale son ton et sa visée officiels. .L’exorde, une requête immédiate: →Le préambule débute par une requête “demandent” = présent d’actualité qui ancre à nouveau la démarche dans une actualité immédiate. →Les femmes, par l’intermédiaire de De Gouges qui se fait leur porte-parole, réclament le droit de légiférer (en se constituant en “assemblée nationale”). →L’énumération de termes féminins “les mères, les filles, les soeurs” renvoient à des liens familiaux a plusieurs buts: →Elle sert d’une part à mettre l’accent sur leur statut de dépendance vis à vis des hommes: (elles sont “les mères, les soeurs, les filles” d’un homme); →D’autre part, elle sert à révéler leur poids numérique (elles sont bien aussi des “représentantes de la nation”); enfin, à souligner avec ironie la restriction de leur pouvoir à la sphère domestique et familiale. Le paratexte et l’exorde permettent d’ancrer le texte dans son contexte d’énonciation, sa visée, sa destination et de poser la déclaration comme une requête qui ne souffre pas de contestation. 2ème mouvement: Exposé des causes et des buts de la DDFC .Une période rhétorique →Après avoir exposé la requête, il s’agit de la justifier, ce que fait De Gouges dans une phrase très longue que l’on peut rapprocher de la période rhétorique. →Cette phrase s’articule en 3 temps:
-1er but: la déclaration doit fixer par la loi les “droits” et “devoirs” de chacun; Femmes et hommes sont englobés sous la périphrase égalitaire et neutre “tous les membres du corps social” (L'17-18), ce qui renforce le ton solennel et et juridique. -2ème but: une fois les droits de chacun fixés, il est plus facile de comparer les actions individuelles avec la loi et de faire respecter les devoirs de chacun. Le parallélisme (“les actes du pouvoir des femmes /et ceux du pouvoir des hommes” L20-21) accentue l’égalité juridique des droits des deux sexes. -3ème but: ces nouveaux droits (dont elle répète le caractère nécessaire par les adjectifs “simples et incontestables” L26) doivent aboutir au “maintien de la constitution, des bonnes moeurs et au bonheur de tous” L27; cette énumération précise que le but dépasse la condition féminine: il s’agit d’obtenir un équilibre non seulement juridique mais aussi moral. La recherche du bon/Bonheur collectif est posée comme la visée de De Gouges. Cette période très ample permet de justifier la DDFC comme une démarche solennelle mais aussi incontestable, visant l’égalité, l'harmonie morale et sociale, et le bonheur collectif. 3ème mouvement: Une péroraison qui fait l’éloge des femmes .Une péroraison →Le dernier paragraphe a une valeur conclusive de péroraison. →L’adverbe “en conséquence” (L29) permet de faire de la Déclaration la conséquence logique de tous les arguments précédents. →De Gouges rappelle l’objectif (justifier l’existence de la DDFC), ce qui permet d’introduire les 17 articles qui suivent. .Une éloge de la grandeur des femmes →De Gouges valorise et héroise les femmes, les présentant comme “un sexe supérieur en beauté comme en courage” (L29-30); c’est a dire comme un sexe injustement traité alors qu’il a davantage de grandeur morale, et notamment parce qu’il connait, seul “les souffrances maternelles”. →La maternité devient donc non pas un facteur de réduction du pouvoir politique mais au contraire de contraire de courage et de grandeur héroïque. →Elle rappelle le caractère sacré de requête en la plaçant “sous les auspices de l’être suprême" (L32). La péroraison rappelle efficacement l’objectif argumentatif tout en valorisant le courage des femmes, aptes autant, voire plus que les hommes, à participer aux conquêtes révolutionnaires pour davantage de droits et de justice. | |||
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Réponse au projet de lecture | Olympe de Gouges utilise d’abord des moyens de la conviction par un préambule logiquement et rhétoriquement construit, qui permet de justifier le bien fondé de sa requête en montrant que la validation de cette déclaration permettra une plus grande clarté juridique, et une meilleure harmonie, sociale et morale, à l'échelle collective. Elle use donc d’articulations logiques et d’un lexique juridique pour asseoir le caractère officiel de sa demande. Mais elle utilise aussi des moyens de la persuasion en condamnant le mépris dont les femmes sont injustement l’objet, elles qui pourtant ne déméritent pas en courage et en grandeur par rapport aux hommes. | |||
(Ouverture) | Cette ambiguïté de tons, entre logique neutre et l’engagement affectif, est d’ailleurs une des caractéristiques de l'œuvre tout entière. | |||
MOTS CLÉS/PENSE BÊTE | Déclaration-Légitimité-Argumentation-Pastiche-Persuasion-Conviction- |
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