Le prince de Montpensier - Etude de personnage dans La Princesse de Montpensier (livre et film)

Le prince de Montpensier

Le prince de Montpensier conserve les mêmes caractéristiques fondamentales dans la nouvelle et dans le film.

1 - Un grand seigneur

D’illustre naissance, le prince de Montpensier est issu de la famille de Bourbon et est parfois appelé, dans la nouvelle, “le prince dauphin”. Les Bourbons sont liés à la famille de Valois (qui gouverne) et ont des ancêtres commun avec cette dernière. C’est pour cette raison que le duc d’Anjou appelle à plusieurs reprises le prince de Montpensier “mon cousin” dans le film.

Le prince de Montpensier a donc nombre de droits et de devoirs. Sur son fief, il est le maître. Chacun doit lui obéir, y compris Chabannes (à qui il intime l’ordre d’être le précepteur de sa femme : “Vous me servirez mieux ici en servant mon épouse. Profitez en pour l’instruire.”) et sa femme. Cependant le prince de Montpensier est au service de son père, à qui il ne s’oppose jamais (même lorsqu’il s’agit de son propre mariage), mais surtout de son roi. Le prince de Montpensier ne refuse jamais de partir à la guerre où il met sa vie en danger.

Le prince est alors un mari absent. A peine marié il est contraint de partir sur les champs de bataille, loin de sa femme. Il ne sait rien d’elle (“De tout le château je suis le plus ignorant de ses goûts, de ses humeurs” s’exclame Philippe dans le film) et doit demander l’aide de Chabannes pour apprendre à la connaître mieux. Cette distance entre les deux époux est évidemment un obstacle à la naissance d’un amour durable et fidèle entre ces deux personnages. Le prince de Montpensier est souvent victime bien plus qu’acteur de l’action => impuissant, loin de sa femme : il ne sait pas comment agir avec elle (exacerbé dans le film où Philippe est souvent maladroit avec la princesse, notamment dans les premiers temps de son mariage).

Remarque : On pourrait penser à Charles Bovary qui prend des décisions pour sa femme mais qui ne sait rien ni de ses désirs ni de ses aspirations.

2 - Un chef de guerre

“L’armée demeura sous le commandement du prince de Montpensier” : le duc d’Anjou, alors qu’il quitte le champs de bataille (maladie ou envie de revoir la princesse de Montpensier à la cour ?) confie le commandement de l’armée au prince. La nouvelle (soumise aux règles de la bienséance) ne fait qu’évoquer les batailles, donnant simplement leur nom , mais le film montre le prince de Montpensier comme un guerrier valeureux qui n’hésite pas à se battre au côté de ses hommes. Celui-ci garde cependant à l’esprit ses titres et son rang puisque lorsqu’il est à terre, c’est très naturellement qu’il demande un cheval à l’un de ses hommes. Ce dernier lui cède sa monture puisqu’il est d’un rang inférieur.

A l’inverse de Chabannes (en tout cas dans le film), le prince de Montpensier ne répugne pas à la violence et tue sans une once de pitié ceux qu’ils considèrent comme ses ennemis. Cette violence, le prince la porte en dehors des champs de bataille => duels à l’épée avec De Guise (même lorsqu’ils étaient en bons termes) + après scène du bal et avoir appris que Marie l’avait humilié, le prince est prêt à frapper sa femme mais il est retenu par Chabannes qui l’en empêche (film). Le prince de Montpensier est donc d’un naturel violent qui correspond cependant au monde dans lequel il vit. Les jeunes hommes du 16ème siècle sont élevés dans l’optique de défendre leur pays à la guerre => l’apprentissage du maniement des armes prime sur tout autre savoir (en effet dans le film Philippe révèle ne pas savoir écrire et être un très mauvais lecteur). Pour convaincre sa fille d’épouser le prince de Montpensier la mère de la princesse lui dira dans le film que le prince est “une brute comme une autre” = la majorité

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