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Le poète est-il obligé de se servir de la boue pour créer ?

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Par   •  13 Février 2021  •  Dissertation  •  763 Mots (4 Pages)  •  2 189 Vues

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                                        DISSERTATION

  «Les poètes sont des oiseaux, tout bruit les fait chanter». C’est comme cela que François René de Chateaubriand nous décrit les poètes. Les poètes sont des créateurs, ou des «ciseleur de verre» comme dirait Victor Hugo.

  Le poète pose un regard subjectif et particulièrement sur les choses qui nous entourent, il transfigure le banal que l’on associe à la boue, représentant la trivialité, le Spleen selon Charles Baudelaire. Mais le poète est-il obligé de se servir de la boue pour créer?

  Dans un premier temps nous verrons que la boue est une nécessité à la créativité du poète. Dans un second temps, le poète ne se doit pas d’utiliser la boue pour créer. Troisièmement, nous verrons que l’utilisation de celle-ci se réfère au choix du poète.

    La boue est une nécessité. La boue est à l’image du monde, ennuyeux, terne, il est un moteur d’inspiration. Par exemple, le poème le Spleen de C. Baudelaire nous fait la description d’un monde oppressant, il nous montre comment il perçoit le monde. Baudelaire se sert du monde tel qui le voit, comme de la boue pour l’enjoliver, il en fait de l’or. Comme il nous le dit, «tu m’as donné de la boue et j’en ai fait de l’or». Ici, on peut interpréter cela comme le fait que Baudelaire s’exprime au monde, disant qu’il lui a donné de la boue, quelque chose qui n’est pas beau, et qu’à travers ses poèmes il en a fait de l’or, il l’embellit, il rend le monde beau.

   L’utilisation de la boue est comme un départ, une esquisse pour le poète qui par la suite pourra transformer le monde à l’aide de sa plume. Ce que Charles Baudelaire nous transmet aux travers de bon nombre de ses poèmes c’est que l’on peut trouver de la beauté dans le laid.

  Si dans une majorité des cas le poète s’inspire du monde pour créer, il peut aussi écrire des poèmes sans avoir besoin de la boue.

    Le poète peut ne pas utiliser la boue, il n’est pas dans l’obligation d’utiliser le laid, il peut tout aussi bien utiliser des objets du quotidien, comme par exemple Arthur Rimbaud qui prend un objet du quotidien, un buffet et il transcende le réel, il apporte un regard neuf sur des objets du quotidien. Nous avons aussi Francis Ponge qui a fait un recueil se nommant «Le Parti pris des choses», dans lequel le poète ne prend pas le parti pris des hommes mais des objets du quotidien que nous avons l’habitude d’utiliser et dont nous ne nous soucions plus. Ils nous permettent de voir le monde autrement.

  Mais le monde n’est pas forcement que laid. Dans certains de ses poèmes, Charles Baudelaire nous parle de voyages. Par exemple, avec le poème L’Invitation au voyage, il nous parle d’un monde où tout ne serait ‘‘qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté’’. Il n’y a pas que la boue que les poètes peuvent prendre comme inspiration, les poètes peuvent faire des poèmes parlant d’eux-mêmes, comme avec Le Soleil ou L’albatros de C. Baudelaire, il nous montre la situation des poètes selon lui.

  Mais le poète n’a pas d’obligation, il n’est pas obligé d’utiliser la boue ou ne pas l’utiliser, l’utilisation de celle-ci se réfère au poète lui-même.

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