Le guignon : Comment le texte traduit-il à la fois la difficulté et la beauté de la quête du poète ?
Commentaire de texte : Le guignon : Comment le texte traduit-il à la fois la difficulté et la beauté de la quête du poète ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Hsnidbhsnidb • 19 Avril 2022 • Commentaire de texte • 629 Mots (3 Pages) • 314 Vues
PB : Comment le texte traduit-il à la fois la difficulté et la beauté de la quête du poète ?
I. Le poète doit mener un travail difficile et exigeant.
- « Pour soulever une poids si lourd » : CC de but en tête de phrase, de vers, de poème : objectif à atteindre.
« Un poids si lourd »= le travail du poète est métaphorisé comme une charge à soulever + adverbe intensif « si » : connote la difficulté .
- Apostrophe à Sisyphe auquel il s’identifie : parallèle « il faudrait ton courage » on note l’emploie du conditionnel à valeur d’irréel de présent : le poète regrette de ne pas avoir le courage.
- Rime entre ouvrage et courage, montrant la nécessité du courage pour le labeur de Sisyphe comme pour le labeur poétique.
-V3-4 « Bien qu’on ait du cœur à l’ouvrage, L’Art est long et le Temps est court » : antithèse entre long et court, le temps est compté, tension entre le temps définit et l’œuvre à accomplir.
-V5-6 « Loin des sépultures célèbres, Vers un cimetière isolé, » antithèse entre loin et vers, célèbre et isolé, l’ampleur de l’art est tellement grande que cela mène droit au cimetière.
-V7 : « Mon cœur, comme un tambour voilé », comparaison, les battements du cœur sont mimés par le tambour, « voilé » signe de deuil, mort présente
-V8 « va battant » : deux verbes d’actions consécutifs, métonymie du cœur pour désigner le poète et son rapport affectif à l’art mais aussi sa détermination
La tension entre l’ampleur de la tâche et le temps limité par la condition humaine se fait ressentir dans ce texte de Baudelaire, au vers 4 est explicitement écrit « L’art est long et le temps est court », l’auteur insiste sur la longueur de sa tâche et le peu de temps qui lui est donné pour la réaliser.
Il utilise ici une antithèse entre « long » et « court » marque également cette difficulté. Les vers 5 et 6 décrivent eux la complexité du travail car la mort le rattrapera et il ne sait pas s’il aura fini d’accomplir sa tâche, est utilisé un C.C de lieu « cimetière isolé », on y relève un champ lexical morbide important « sépultures », « bien loin des pioches et des sondes » décrivant bien la peur du temps qui passe et de la mort trop prématurée.
-V9 : « Maint joyau dort enseveli » Equivalence joyau-fleur : équation paradoxale cœur-joyau / cadavre-joyau : mort joyau, enseveli signifie aussi « préserver », réservé. Idéalisme enfoui. C’est le funèbre qui préserve. Toutefois même s’ils correspondent, même s’ils constituent effectivement deux moments de l’être, joyau et fleur n’en reste pas moins distants et distincts, et le texte prend soin d’en respecter les « solitudes profondes »
-V10 : « Dans les ténèbres et l’oubli, Bien loin des pioches et des sondes » « bien loin » en reprenant « Loin des sépultures… », fait paradoxalement office de structure décalée entre quatrain et tercet.
« Pioches » et « sondes » font échos aux « métaux perdus de l’antique Palmyre »
Et aux « perles de la mer » : quatrain de « Bénédiction » enfoui dans le tercet
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