Le contact avec les autres, qu’ils soient différents ou étrangers, vous semble-t-il une source d’enrichissement ?

Le contact avec les autres, qu’ils soient différents ou étrangers, vous semble-t-il une source d’enrichissement ?

Depuis la nuit des temps, les hommes sont en contact les uns avec les autres et à partir du XVIe siècle, Magellan, en quittant l’Espagne, a rendu ce concept encore plus vrai en effectuant la première circumnavigation.

Dans ce contexte de mondialisation du XXIe siècle, le contact avec les autres est inévitable ; reste à savoir s’il est enrichissant ou non. C’est là donc la problématique de mon propos.

Cette question selon laquelle le contact est une source d’enrichissement ou pas a fait couler beaucoup d’encre.

Dans « l’Ingénu » de Voltaire, le personnage de « l’Ingénu » a enrichi l’Abbé Saint-Yves et sa sœur ainsi que les Kerkabon par rapport à sa culture d’Amérique malgré son éducation limitée.

Mais il a aussi été, en retour enrichi intellectuellement et culturellement par Gordon avec qui il a passé un an à la Bastille.

Dans un premier temps, je présenterai l’enrichissement qu’apporte le contact avec les autres, puis dans un deuxième temps, je montrerai que le contact avec les autres n’est pas un enrichissement.

Je pense que le contact avec les autres est une source d’enrichissement dans diverses

contextes ou situations. Premièrement, le contact avec les autres est important et même indispensable quand on passe par des périodes difficiles. Il contribue au fait de passer à autre chose, à trouver des solutions ou simplement à mieux se sentir. Le fait d’être entouré et d’avoir une certaine attention peuvent effacer des craintes et la solitude, ce qui permet à la personne qui souffre d’atténuer son malheur. Nous en voulons pour preuve le récit relaté dans le livre « Si c’est un homme » de Primo Lévi, où l’auteur témoigne de sa survie dans le camp d’Auschwitz et conte la relation qu’il a créée avec un prénommé « Jean » qui était le Pikolo du Kommando. Il leur apportait des informations et discutait avec ceux qui étaient enfermés ; ce contact est primordial quand quelqu’un est dans un camp, où sa vie est menacée, les paroles qu’auront apportées Jean vont réconforter les prisonniers dépourvus de liberté.

Nous le voyons aussi dans « l’Ingénu » de Voltaire, quand le Huron se retrouve en prison avec le janséniste Gordon, l’érudit lui enseigna philosophie, physique et spiritualité, Hercule développe son « génie » au fil du temps qu’il passe en prison, il développe de plus en plus son intellectuel, à un tel point que Gordon se demande d’où vient cette intelligence hors-norme. Dans ces cas-ci, les sont étrangers, mais sont une grande source d’enrichissement pour les deux personnes. Même en prison, un lieu retiré de la société, les contacts peuvent être une source d’enrichissement forte, puisque ce passage du Huron à la Bastille n’était pas de sa propre faute, donc c’est un moment pour se remettre en question, et aussi, s’enrichir culturellement.

Dans « l’Ami retrouvé » de Fred Uhlman, Hans Schwarz, juif allemand à l’époque de la montée du nazisme en Allemagne rencontre Conrad Von Hohenfels, issu d’une famille noble aristocrate antisémite. Pourtant, malgré leur grand nombre de différences, et la hantise de la mère de Conrad par rapport aux Juifs, ils entretiennent une relation d’amitié forte, mais malheureusement, après l’arrivée au pouvoir d’Hitler, Conrad s’éloigne de son ami.

Mais bien des années après, Hans découvre, lors d’un évènement organisé par son ancien lycée, que son ami a été assassiné pour avoir mené des actions contre l’occupant.

Nous voyons dans cette relation entre Hans et Conrad que l’appartenance à une religion, et un niveau social différents, n’a pas été un frein mais plutôt un moteur qui a nourrit leur relation d’amitié et aussi a permis à Hans de se

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