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Le Spleen de Baudelaire

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Par   •  12 Février 2018  •  Dissertation  •  1 011 Mots (5 Pages)  •  1 448 Vues

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Spleen

Spleen est un poème extrait des Fleurs du Mal de Baudelaire qui a été écrit en 1857, dans lequel il pose le problème de la fatalité de la condition humaine. L'homme qui se sent pris au piège dans le monde autour de lui, recherche un refuge. Le Spleen de Baudelaire est une succession de 5 quatrains qui sont tous des alexandrins, avec des rimes masculines et féminines, qui sont à la fois riches, suffisantes et pauvres avec un schéma récurrent des rimes qui sont croisées er suivies. Le poète commence dès le premier vers par l'anaphore "Quand" qui continue d'ailleurs dans les débuts des deux prochains quatrains. Du coup, le lecteur s'attend à un évènement important qui va suivre comme une conséquence logique à tous ces "Quand".

Par conséquent, on assiste à une suite des évènements dans les quatrièmes et cinquièmes quatrains, qui tombent comme un verdict aux énonciations précédentes. Ensuite, le poète commence son dernier quatrain par "-Et", ce qui  ne correspond pas à la norme préétablie de l'écriture poétique.  Le poète pour décrire cet état de spleen, choisit deux systèmes différents: l'utilisation d'un système métaphorique et d'un système de correspondances, qui lui sont bien originaux, pour mettre en exergue la peinture d'un univers austère et la désaffection de l'âme sujette à un environnement carcéral.

Dans la première partie du texte que forme les trois premiers quatrains, le poète entame une description abstraite des éléments de la nature comme "le ciel" (1), "la terre" (5), "la pluie" (9) qu'il contraste avec les éléments concrets comme "couvercle, cachot humide, et barreaux". Pour ce faire, il utilise anaphore, comparaison, oxymore,  et l'utilisation du son "ant" marque un rythme lent, qui accentue l'état plutôt négatif du poète qui peint une situation générale à l’être humain. On dirait qu'il a accepté la défaite humaine face à la vie. Du coup, son texte, plutôt triste est jonché de plusieurs ombres négatives. C'est une vision palpable dès le premier vers caractérisé par: "quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle" (1), et qui est tout de suite suivit de l'esprit qui gémit en proie aux long ennuis, et fini la strophe en associant le lecteur qui devient un acteur de l'expérience avec l'emploi du "nous"(4), qui évoluera à « nos » (12). Loin d'être une situation propre au poète seul, elle devient collective dans la mesure où c'est l'homme en général qui vit ou est appelé à vivre la misère humaine. Il utilise un oxymore au vers 4 "jour noir" pour marquer le caractère vraiment triste de cette journée, qui suggère l'antagonisme et le paradoxe qui conduit inéluctablement l'homme à sa désaffection. Les connotations sont négatives d'un vers à l'autre, avec aucune lueur d'espoir, dans la mesure où même « l’Espérance » s’en est allée « comme une chauve-souris,» (6) et « l’Espoir, vaincu, pleure » (18-19), avec cependant des rimes croisées et suffisantes.

Aussi, l'image de la terre qui est changée en un cachot humide, ainsi que de la pluie étalant ses immenses trainées marquent tous l'adversité de l'univers. L'utilisation trois fois du déictique temporel "quand" et huit fois la conjonction de coordination " et" traduit l'insistance du poète sur le déroulement de l'évènement, et rythme l'enchevêtrement progressif de l'âme du poète enclin à ce milieu austère. C'est un milieu absolument hostile et dysphorique qui réduit l'homme au drame existentiel (vers 1-16). Il existe également cette image de captivité, marquée dans le poème par les expressions « prison, et barreaux,» et qui est accentuée par les contrastes abstraits/concrets tels « esprit gémissant, pluie étalant, » qui nous rappelle le caractère morbide de la situation à laquelle l’homme est confronté. Le poète utilise le présent, le passé composé, et le participe présent, avec cependant une prédominance du présent comme pour montrer que l’homme vit cette situation dans un cadre temporel précis et bien définit. D’ailleurs le vers 12 « peuple muet d’infâmes araignées » marquerait un enfermement à double dimension dont la première serait externe et l’autre interne dans la mesure où même les « cerveaux » sont atteints.

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