Le Sang des promesses, Wajdi Mouawad./ Incendies
Analyse sectorielle : Le Sang des promesses, Wajdi Mouawad./ Incendies. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Luca Sprimont • 15 Décembre 2021 • Analyse sectorielle • 1 394 Mots (6 Pages) • 1 274 Vues
Comment construire son identité par rapport à une histoire familiale imprégnée des catastrophes de l’Histoire ? Comment supporter les horreurs du monde, ses injustices et son inhumanité ?
Présentation
Incendies est le 2e volet de la tétralogie Le Sang des promesses, une pièce de théâtre écrit par Wajdi Mouawad. Elle parut en 2003. Le dramaturge Wajdi Mouawad est né au Liban en 1968 et arrive en France 10 ans plus tard puis s’installe au Québec. Par conséquent l’influence de la vie de l’auteur sur son œuvre est manifeste, notamment l’impact de l’expérience de réfugiés que Wajdi Mouawad a vécu dans sa jeunesse.
L’histoire commence ainsi :
« Lorsque le notaire Lebel fait au jumeaux la lecture du testament de leur mère Nawal, cela réveille en eux l’incertaine histoire de leur naissance. Deux lettres leur sont remises, ils doivent les remettre à leur père et leur frère dont ils ignoraient l’existence.
Ainsi, c’est Jeanne qui partira la première au Liban à la recherche de la vérité sur le passé de sa mère, notamment de son frère. Celle ci ne leur jamais dit grand-chose, surtout a la fin de sa vie.
Au fil de ses recherches, on découvre la ie de Nawal, résistante pendant la guerre au Liban qui a vécu des atrocoités et a ete emprisonné, torturée et violée par un certain Abou Tarek pour avoir assassiner un chef de milice… on a donc en même temps sur scène les aventures de Nawal, de Jeanne et de Simon qui par la suite décile lui aussi de partir à la rechercher de son père.
Cependant, de découvertes en découvertes, de réponses au questions, on apprend la triste vérité de leur famille, de leur naissance…
Cette pièce s’inscrit dans notre séquence sur Juste la fin du monde de Lagarce.
Et c’est en m’appuyant sur trois arguments, que je vous montrerais pourquoi j’ai choisi Incendies de Wajdi Mouawad, une œuvre aussi troublante que passionnante.
1) Une fil conducteur spécial avec une fin marquante.
La pièce suit un fil conducteur assez spécial. On suit 3 histoires en même temps donc les personnages de deux époques différentes peuvent se croiser dans une scène et se parler. Chacune des ses 3 histoires sont intimement liées car chacune trouve sa source dans l’autre. Incendies est alors l’histoire de trois histoires qui cherchent leur début, et de trois destins qui tentent de trouver l’origine de leur existence. J’ai beaucoup aimé découvrir l’évolution de ces 3 histoires qui, à l’image d’un quête pour Jeanne et Simon mènent toutes d’un façon ou d’une autre au même but, la base de leur famille, la vérité vraie.
De plus, avec le déroulement des ces différentes quêtes simultanément, on va dedeviner de choses avant Jeanne et Simon. On se surprend à essayer de comprendre les secrets des personnages, à toujours vouloir savoir plus.. Et ça, c’est un point non négligeable, on s’imprègne de l’histoire, on veut savoir la fin, la lecture se fait de plus en plus, et si, par miracle on avait vu juste, on avait les bonnes prédictions, une palette de sentiment différent.
Puis le moment fatidique vent enfin. On apprend l’horrible vérité de leur famille. Abou Tarek était de Nawal quand elle était en prison, il l’a torturé et violé tellement de fois qu’elle est tombé enceinte. Cependant, lors du procès de Abou Tarek, Nawal se rend alors compte que Abou Tarek était en réalité son fils qu’elle cherchait depuis le début et qui lui avait été enlevé.
Cette fin, j'adore la détester et je déteste l’adorer. Elle produit des sensations étranges. On ne sait comment réagir.
Elle montre la violence du monde, mais sa beauté aussi.
En effet, les dernières paroles de Nawal sont : « Maintenant que nous sommes ensemble ça va mieux ».
La pièce s’acheve donc avec une morale ambiguë :
ils accedent a une espece de paix, une consolation impitoyable
2) Les personnages, tous victimes de la cruauté de ce monde
les acteurs et leur personnalité ont contribué à l’écriture de la pièce. D’après Wajdi, elle serait écrite au cours de répétitions
Jeanne : intellectuelle, néccessité de la recherche
Simon : boxeur, homme plutot daction, il dit bcp d’insulte
constitue deux poles par rapport au probleme qui leur sont donné avec jeanne
On peut aussi dire que Simon et Jeanne ont été exposés à la mort à leur naissance, ce qui les rapproche du destin exceptionnel des héros (Moïse, les jumeaux Romulus et Remus…).
Nawal : femme forte, qui va acquérir une culure et de la connaissance (grnad meres), et va s’engager dans la quête de retouver son fils qui lui a été enlevé
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