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Le Rapport Brodeck, 2007. La vision de l'homme et la pensée de l'humanité : Langues et civilisations.

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Par   •  15 Novembre 2016  •  Fiche  •  897 Mots (4 Pages)  •  1 177 Vues

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Le rapport Brodeck, 2007

Objet d'étude : La vision de l'homme et la pensée de l'humanité :

Langues et civilisations.

   Le langage face à la guerre

Genre : Roman

Registres : lyrique  

Date d’écriture : 2007, de longues années après la 2eme GM, qui a traumatisé toute une génération. Claudel ne l'a pas vécu, il a donc une vision extérieure au sujet de la guerre.

Philippe Claudel : né en 1962 (il a donc 54 ans)

  • Enseigne dans des lycée, et donne des cours de français en prison et pour des handicapés moteurs
  • Intègre l'Académie Goncourt en 2012 (Crée en 1902, le jury donne des prix en littérature)
  • Obtient le prix Concourt des lycéen pour Le rapport Brodeck
  • 1er roman : 1999, Meuse l'oubli
  • Écrit des romans, nouvelles et il est réalisateur de films
  • Œuvres : La petite fille de Monsieur Linh (2005), 2008, premier film : Il y a longtemps que je t'aime

Ce texte célèbre de Claudel, est un texte récent qui exprime à travers une fiction, qui prend l'allure d'un témoignage, les conséquences de la guerre et de la littérature sur l'Homme et l'équilibre des civilisations.

Comment le langage inscrit-il l'Homme dans son humanité, et quels sont les situations qui le fragilisent ?

I. La langue, la poésie, comme fondement d'une civilisation humaine

a) Le personnage du professeur : l'homme idéal et idéaliste

  • Formule présentative du personnage de Nösel «C’était» (l-3) qui met le professeur en valeur
  • + désignation par le titre de «Pr» = professeur (l-3) qui montre qu'il a un rôle important dans la vie du narrateur, celui d'un père, d'un guide
  • A partir de la ligne 4, les habitudes du narrateur apparaissent influencées par le Professeur Nosël, on voit qu'il est une image symbolique de la sagesse et de la connaissance pour celui-ci  

b) La poésie comme expérience universelle du monde

  • «une sorte de» ; «comme un» ; «choses confuses» (l-9,10) périphrases utilisés pour désigner les sensations que la poésie provoque chez le narrateur. Le langage véhicule des sentiments à travers la lecture.
  • Ligne 6, répétition de «tandis que» qui montre que la poésie permet une expérience du monde, qui permet de ressentir des sentiments
  • «Lisait» et «relisait», la poésie permet une expérience répété du monde

c) Un narrateur heurté dans son humanité

  • Rupture du texte entre les deux paragraphes qui miment le traumatisme de l'humanité du narrateur
  • Entre le 1er et le 2ème paragraphe énumération d'actions et de ressenti , avec un changement radical d'approche de la poésie, cela crée un choc Les valeurs enseignées par le professeur disparaissent avec les termes «camps» ((l-12) «poêle» (l-12) «brûlé» (l-13) à propos de la poésie qui rappelles les exterminations humaines de la 2GM

II. La guerre défait l'Humanité et fragilise l'Homme dans son lien au passé

a) Le symbole de l'autodafé (= détruire par le feu)

  • Le feu se propage sur les éléments des textes (l-16), est une métaphore pour parler du papier du livre qui brûle. Il pers donc sa valeur symbolique et ne devient qu'un simple objet
  • Image banale de la fumée qui vient du papier des livres (l-15,16) qui rappelle la fumée des camps, et montre que tout les piliers de la civilisation peuvent disparaître par le feu, ainsi que les hommes. La banalité de ce feu qui brûle des savoir montre à que la civilisation est fragile  

b) Utiliser le langage : une hérésie, mais acte de survie

  • Répétition du mot «camps» (l-17 et 19) , qui martèle le texte et montrent la banalité de chaque camps + comparaison des camps a des plantes vénéneuses (l-20), qui montrent que les camps sont du poison pour l'humanité. (+ nombreuses énumérations qui accentuent le tragique et l'absurde)
  • Il y a une dégradation de l'image de la poésie, qui n'a pas sauvé les hommes, qui les a peut être même poussé a leur perte. (l-20), on voit que les hommes qui ont souffert sont les hommes de savoir «connaître le monde et l'expliquer»  (l-17) et qui n'y ont pas renoncer car il s'agit de leur métier. Le langage a causé leur perte

c) Sans littérature et sans langage, l'homme est une bête : laisser la bête survivre est un paradoxe coupable

  • Le narrateur se démarque du professeur «à l'inverse de moi» (l-23) à travers ses attitudes, et la soumission à la guerre «faire le chien» (l-24) qui montre que le narrateur culpabilise d'avoir survécu en quelques sorte, il se dévalorise lui-même et il valorise énormément la mort du professeur à la fin du texte.
  • «Oui» interjection (l-23), le narrateur prend conscience de ce qui lui as sauvé la vie, et il regrette cela, il perd sa fierté, et n'est plus digne de la poésie. On a «les» (l-24), pour dévaloriser tout le hommes dans le même cas que lui, pour dire que tout les hommes sont des bêtes, soumises à la guerre et ayant abandonné leur valeur

Pour conclure, ce texte montre comment la guerre peut nuire aux valeurs fondatrices de la civilisation. Le peuple doit abandonner sa part d'humanité

(représentée ici par le professeur et la poésie) pour survivre. Et l'Homme sans littérature, sans «bourdonnement» n'est qu'une bête soumise aux pires

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