Le Pont Mirabeau
Cours : Le Pont Mirabeau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar j.casenave • 22 Décembre 2021 • Cours • 1 176 Mots (5 Pages) • 334 Vues
Apollinaire et les avant-gardes
Une aspiration à l’actuel
Synthèse des pages précédentes :
Si les dernières décennies du 19e siècle sont marquées par l'indifférence des poètes et des artistes pour les réalités politiques et sociales. Au contraire le 20e siècle s’ouvre sur un grand nombre d’évènements et de découvertes qui les poussent, de nouveau, a s’y intéresser. Les jeunes poètes se tournent vers l’avenir et non vers le passé.
En 1907 une révolution dans les arts apparait, le peintre espagnol Pablo Picasso réalise une toile qi bouleverse durablement les milieux artistiques et littéraires : Les demoiselles d’Avignon. Cette dernière surprend et fascine. Les cinq personnages ont leurs corps déstructurés et ils sont présentés en même temps de face, de profil et de dos. La toile est donc fondée sur la multiplication des perspectives contraires, elle est donc en opposition totale aux règles académiques de la représentation. Pablo Picasso mêle donc dans ce tableau, l’archaïque et le nouveau, le proche et le lointain et l’exotique avec e contemporain. Selon André Breton sa toile est l’icône par excellence de l’art moderne, à l’origine de ce courant d’idée qu’Apollinaire nomme « Esprit nouveau ».
Avec les Demoiselles d’Avignon, Picasso fonde le mouvement cubiste, auquel s’associeront de nombreux peintres tels que Georges Braque Juan Gris ou encore Fernand Léger. Ce ne sont pas les seuls peintres a renouveler les grandes catégories de l’art. Nous avons Duchamp, avec Nu descendant l’escalier qui tente de décompose et de déconstruire les notions de temps et mouvement. Ainsi que les Delaunay qui eux pour leur part, s’intéressent à la lumière et aux couleurs pures. L’émergence de ces nouvelles images marque durablement des écrivains comme Apollinaire, Cendrars et Reverdy. Ces poètes et peintres se connaissent intimement et fréquentent les mêmes cercles a Montmartre puis a Montparnasse.
De nombreux événements littéraires et artistiques sont apparus à la fin du 19e siècle ainsi qu’au 20e. Avec par exemple la construction de la tour Eiffel en 1887-1889, la construction du Flatiron Building a New York de 1900 à 1902, en 1902 il y aussi la mort d’Emile Zola. De 1907 à 1913 de nombreuses œuvres voient le jour comme Les demoiselles d’Avignon de Picasso ; Manifeste du futurisme de Marinetti et qu’Alcools d’Apollinaire, ainsi que tant d’autres... De plus en 1924 le mouvement du surréaliste voit le jour.
Guillaume Apollinaire écrit son premier recueil, Alcools. Celui-ci rencontre immédiatement un très fort succès dans les milieux littéraires, notamment grâce à sa dimension profondément hétéroclite. Dans le recueil il entremêle « le passé, le présent et l’avenir ». Au cours de ses poèmes il superpose de nombreuses références aux mythes grecs et aux légendes rhénanes que des allusions aux égalités plus contemporaines. De même pour le lexique qu’il utilise ou pour les vers qu’il compose. Parmi ses thèmes de prédilections, on retrouve l’amour, la mélancolie, l’envol, la ville et le voyage. Mais la plus grande modernité du poète est d’avoir inventé un lyrisme ascensionnel, dynamique, énergique, que représente parfaitement « Zone », qui s’inspire de la vitesse des nouvelles machines, tels les avions, les paquebots ou les automobiles. De plus un autre poète aux idées avant-gardistes fit son apparition dans les années 1912, Blaise Cendrars. Il admire Apollinaire, c’est un voyageur comme lui, et lui aussi célèbre dans ses œuvres, la beauté du mode moderne, qu’il traverse en train ou en bateau. Néanmoins, la modernité chez Apollinaire et Cendrars, n’est pas seulement heureuse et exaltée. A partir de 1915, ils rendront comptent respectivement, dans Les Poèmes à Lou et dans La main coupée, des horreurs de la première guerre mondiale durant laquelle ils seront tous les deux gravement blessés. Cette épreuve marque la fin de « L’esprit Nouveau » dans les arts et les lettres.
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