Le Loup et le Chien de La Fontaine (Commentaire composé)

« Le Loup et le Chien », Les Fables, La Fontaine

Introduction

Les Fables de La Fontaine sont le fruit d’un travail colossal. Elles sont composées de trois recueils et douze livres. Leur publication s'étend sur un quart de siècle (1668-1694) et leur composition sur plus de trente années. Recueils de petits poèmes en vers libres comportant une morale, il s'agit donc de récits fictifs où La Fontaine utilise des animaux pour corriger les défauts humains. Chaque récit inspire une morale afin de plaire tout en instruisant.

Extrait du Livre IV, la fable « Le Loup et le Chien » présente deux modes de vies opposées, celui du loup qui est libre et celui du chien qui est lui au service de son maître, reprenant ainsi la thématique de l’opposition entre l'esclavage et la liberté. De facture didactique, cette fable présente également une variété habile de registres et de procédés qui la rendent particulièrement plaisante.

Nous nous interrogerons justement sur la manière avec laquelle cette fable illustre la devise du XVIIe siècle « Placere Docere », c’est à dire « plaire et instruire » ?

Pour ce faire, nous analyserons dans un premier temps l’art du récit avant d’aborder dans un deuxième temps sa portée didactique et son enseignement.

Plan détaillé

1. L’art du récit

1. Deux animaux opposés
2. Un récit plaisant et dynamique par sa variété
3. Une narration subjective

1. L’enseignement moral de la fable

1. Critique de l’hypocrisie des courtisans
2. Dénonciation de la servitude volontaire
3. Éloge de la liberté

Conclusion

« Diversité, c’est ma devise » disait La Fontaine. Au terme de cette étude, il apparaît en effet que grâce à un récit dynamique favorisant le plaisir du lecteur, La Fontaine livre également une vision critique de la vie à la Cour. En mettant en scène deux animaux que tout oppose, le fabuliste dénonce l’hypocrisie des courtisans qui préfèrent sacrifier leur liberté sur l’autel du matérialisme. La fable « Le Loup et le Chien » illustre ainsi bien l’esprit du Classicisme qui cherche à plaire et instruire.

On retrouve cet esprit dans nombre d’autres de ses fables, telle que « Les Animaux malades de la Peste » dans laquelle le fabuliste dénonce cette fois l’injustice et l’arbitraire du pouvoir de l’époque.

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