La religion est l’opium du peuple

Laure Reymond                                                                                                                                      13 septembre 2015

3J

« La religion est l’opium du peuple »

Karl Marx, 1848

Après la révolution française, le monde religieux s’effondre brutalement, laissant place à une nouvelle philosophie politique : le communisme. Karl Marx, philosophe matérialiste et athée, qui en est considéré comme le père fondateur, déclara un jour «la religion est l’opium du peuple ».

Par cette affirmation, il comparait ainsi les institutions religieuses à une drogue, qui rendait le peuple heureux, détendu et rendait totalement inoffensifs et inexistants les problèmes qui frappaient le monde de cette époque d’après-révolution qui changea et effraya la plupart de la population, mais qui le menait à une absence totale de jugement et de réflexion personnelle.

Marx voulait exprimer, par cette métaphore, que la religion avait, comme la drogue, un effet bénéfique sur le court terme mais qu’elle était aussi un moyen d’aliéner la conscience de la population, plus précisément la classe ouvrière, dans le contexte des luttes pour l’égalité des différentes classes, comme il l’affirme dans le Manifeste communiste qu’il a rédigé peu avant les révolutions de 1848 « L'histoire de toute société jusqu'à nos jours est l'histoire de luttes de classes ».

De fait, nous pouvons à l’heure actuelle nous demander si les allégations de Marx ont toujours un sens aujourd’hui et dans ce cas, comment?

Abordons à présent la première question posée dans l’énoncé ci-dessus où nous nous interrogeons sur la force du message de Karl Marx et s’il a encore lieu d’être dans le monde d’aujourd’hui au vue des dernières actualités.

Par cette affirmation, Marx voulait dénoncer les effets aliénants de la religion sur la population mondiale qui justifiait ses actes en les faisant au nom d’une puissance supérieure et divine appelée « Dieu », « Allah » et bien d’autres noms.

Aujourd’hui, notre monde est traversé par de violents mouvements religieux qui considèrent suivre l’enseignement de leur dieu de la meilleure de manières en prenant au mot les écritures saintes. Ils vont même plus loin en imposant de force leurs croyances ainsi qu’en exécutant ceux qui se refusent à leur point de vue.

Le 11 septembre 2011, la population mondiale observait, impuissante, les tours du World Trade Center s’écrouler suite au détournement de deux avions de ligne par le réseau djihadiste islamiste Al-Qaïda, « la Base en arabe », faisant d’un coup 2992 morts, des centaines de blessés ainsi que des milliers de personnes choquées et paniquées suite à la première attaque revendiquée par l’Etat Islamique sur le sol américain, cru inviolable par la plupart de la population. Les dix-neuf auteurs de cette attaque font partie des victimes et nous démontrent, par la même occasion, la force avec laquelle, ce qu’ils appellent religion, les pousse à des actes sanglants, violents mais aussi suicidaires.  De plus en  plus d’adeptes choisissent d’agir par eux-mêmes au nom de cette même croyance. L’attaque de Charlie Hebdo du 7 janvier 2015 en est malheureusement l’exemple le plus récent et le plus marquant aux yeux du monde actuel. L’Europe qui semblait épargnée par le terrorisme a vécu trois jours noirs. Cette fois-ci, ce sont deux frère qui ont pris d’assaut le journal satirique français et ont abattus froidement douze personnes et en blessant onze autres. La maison d’édition ainsi que ses dessinateurs avaient déjà été menacés par Al-Qaïda par le passé suite aux caricatures de leur prophète qui selon leur croyances ne doit être en aucun cas représenté. Le lendemain, un complice des frères Kouachi abat cinq autres personnes. L’attentat sera revendiqué quelques jours plus tard par l’Etat Islamique.

...