La princesse de clèves

La notion de héros a évolué dans le temps au cours des siècles mais elle caractérise toujours le personnage principal au cœur des intrigues. Au 17e siècle apparaît le classicisme ce mouvement a pour dessein d’instaurer règles claires et des rigoureuse pour chaque genre littéraire. Il revendique l'usage d'un style simple afin d’instruire le lecteur. Lors de ce siècle apparaît une esthétique des salons mondains : la préciosité. Ce mouvement féminin regroupe des femmes qui adoptent un comportement raffiné en apportant des connaissances lors des discussions. L'amour est au centre de leur conversation mais celui-ci doit respecter des règles strictes et précises. Finalement Mademoiselle de Chartres, dans la princesse de Clèves apparaît sous cette forme en effet elle se montre comme une héroïne précieuse classique, mais confronté au respect des idéaux de l'époque et qui lutte contre une passion amoureuse avec le duc rencontré lors d'un bal. Bien que celle-ci soit marier avec le prince de Clèves. Ainsi la princesse de Clèves et telle une héroïne précieuse classique et moderne ? Tout d’bord nous verrons les aspects que celle-ci représente l’idéal de l’honnête femme.

Dans le roman de Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves a droit à un portait qui la magnifie. « Il parut alors une beauté à la cour ».  Sans surprise, Mademoiselle de Chartres est avant tout une beauté exceptionnelle qui suscitent l’admiration de la cour. Car on s'accorde à penser que pour un portrait féminin, la beauté s'agit d’une qualité essentielle et première, celle qui domine de loin toutes les autres. Il s'agit également d'un cliché qui définit la femme idéale selon cette époque. Avec « les yeux de tout le monde », « si accoutumé à voir de belles personnes » son personnage est toujours mis en valeur et en effet, elle devient le centre de toutes les attentions avec « attira les yeux de tout le monde ». La princesse de Clèves est également un personnage admirable. Sa sévère éducation lui a inculpé de hautes valeurs morales comme sa vertu. Car la vertu de La princesse de Clèves mise à l’épreuve par la passion qu’elle éprouve pour le Duc de Nemours. Malgré des moments de galanteries et de complicité, la princesse de Clèves résiste à la tentation de l’adultère et parvient à réprimer ses inclinations. Cette lutte victorieuse dépeint le caractère exceptionnel de Mlle de Chartres qui résiste au péché et à la faute. Sa vertu consiste un exemple admirable pour le lecteur.                                       Pour Madame de Chartres, suivre la raison, c’est mener une vie vertueuse. Il est donc raisonnable de ne pas s’engager dans une galanterie (relation amoureuse hors mariage). Donc son extraordinaire  éducation est présentée comme un guide : « Elle lui contait le peu de sincérité des hommes, leurs tromperies et leur infidélité, les malheurs domestiques où plongent les engagements ; et elle lui faisait voir d’un autre côté quelle tranquillité suivait la vie d’une honnête femme, et combien la vertu donnait d’éclat et d’élévation à une personne qui avait de la beauté et de la naissance [...] ce qui seul peut faire le bonheur d’une femme qui est d’aimer son mari et d’en être aimée. » Tout au long du roman la Princesse va tenter de suivre ce guide, tente de se raisonner, de suivre les principes inculqués par sa mère afin de ne pas céder à l’inclination qui la pousse vers le duc de Nemours. Mais la Princesse va être confrontée au pouvoir de la passion amoureuse, et n’arrivera pas toujours à suivre la voix de la raison.

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