La princesse de Clèves

cleves

Introduction:

le roman: récit en prose qui raconte une histoire fictive, il a été longtemps dénigré et devient au XIXème siècle un genre dominant et reconnu.

• au XVIIème siècle madame de la fayette s’inscrit dans une période où le mouvement classique domine la littérature française
• le mouvement classique se caractérise par son attachement à l'ordre, à la mesure et aux règles et né en réaction à l'exubérance du mouvement baroque, il encadre l’art avec des règles strictes comme la bienséance et la vraisemblance
• dans les oeuvres classiques, universalité des passions et la simplicité de l’écriture sont mise en avant afin d favoriser l’analyse morale et psychologique
• Madame de la Fayette se rapproche par certains aspects de la préciosité, un mouvement porté par des femmes de l’aristocratie parisienne entre 1750 et 1760 en réaction à la vulgarité de la cour d'Henri IV, ce mouvement prône un raffinement des sentiments à travers l’écriture.
• publié anonymement par madame de la fayette en 1678 la princesse de Clèves marque un tournant dans l’écriture du XVIIème, son écriture classique dans laquelle nous pouvons remarquer des touches de préciosité aborde des thèmes tels que la passion et apporte une réflexion sur la condition des femmes face aux valeurs morale de l’époque
• Ce roman est divisé en 4 parties et nous peint une passion interdite entre La princesse de Clèves et le duc de Nemour. La princesse de clèves incarne la vertu ainsi que la perfection physique et morale contrairement à Nemour qui reflète tous les défauts de la cour
• ce roman mets en scènes des personnages historiques présents à la cour d’henri II
• Madame de la Fayette renouvelle le genre romanesque et ouvre la voie au roman d’analyse en mettant l’accent sur les sentiments et l’introspection des personnages.  
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grands thèmes

•  I- la cour
• theatrum mundi ( contexte aristocratique de la cour récurrent dans les oeuvres classiques)
• lieu de dangers de tentation propice à l’assouvissement des désirs interdits “ il y avait une sorte d’agitation sans désordre dans cette cour, qui la rendait très agréable, mais aussi très dangereuse pour une jeune personne”
• tromperies et secrets animent la vie de la cour: la dauphine de distrait des histoires de chacuns, la cour se délecte du jeu de séduction entre la princesse et Nemours: rencontre organisée par l’autorité royale “le roi lui cria de prendre celui qui arrivait” “ils les appelèrent quand ils eurent fini sans leur donner le loisir de parler à personne et leur demandèrent s' ils n’avaient pas bien envie de de savoir qui ils étaient et s’ils ne s’en doutaient point”  
• lieu qui pourrait mettre en périls les principes de la princesse “ Madame de Chartres qui avait eu tant d’application pour inspirer la vertu a sa fille, ne discontinua pas de prendre les mêmes soins dans un lieu ou ils étaient si nécessaires, et où il y avait tant d’exemples dangereux”
• dictature du regard et des apparences (lieu pervers qui fait prévaloir les apparences sur le morale): hypocrisie “ si vous jugez les apparences en ce lieu ci vous serez toujours trompée”-> lieu de mensonges “Ce qui parait n’est presque jamais la réalité”
• Nemours: se rapproche phonétiquement du mot amour: il représente cet amour et cette passion interdite
• il est la personnification de la cour: beau mais avec des valeurs morales douteuses: il abandonne ses obligations diplomatiques, il vol le portrait de la princesse “ il y avait longtemps que monsieur de Nemour souhaitait d’avoir le portrait de madame de clèves. Lorsqu’il vit que celui-ci était à monsieur de Clèves, il ne put résister à l'envie de le dérober à un mari qu’il croyait tendrement aimé” il s’introduit chez la princesse “les palissades étaient fortes hautes, pour empêcher qu’on ne put entrer, en sorte qu’il était assez difficile de se faire passage, Monsieur de Nemour en vint à bout néanmoins”
• il pousse la princesse a succombé à la passion en avouant ses sentiments “ je vous adore, je vous hais, je vous offense, je vous demande pardon; je vous admire, j’ai honte de vous admirer. Enfin il n’y a plus en moi ni de calme ni de raison”

Parallèle: boule de suif de Maupassant

II- la société

• morale chrétiennes et moeurs sociétales ancrées: frein a la passion
• mariages arrangés dans le respect des étiquettes et des liens de famille, encadrés par la morale
• mariage qui enferme à vie la princesse dans un lien avec un homme qu’elle n’aime pas, elles sont enfermées dans un modèle familiale fixe qui leur a été imposé.
• femmes placées sous l’autorité d’un homme qu’elles n’ont pas choisies telles des objets
• cantonnées au rôle d’épouses
• la société moraliste impose un code de conduite, la vie d’une femme tourne seulement, selon la morale jeanséniste autour de l’accomplissement conjugal “ et par grand soin de s’attacher a ce qui seul peut faire le bonheur d’une femme qui est d’aimer son mari et d’en être aimée”-> phillia
• la société étouffe et punit tous les désirs des femmes autres que ceux destinés à leur mari: princesse de Montpensier: elle est amoureuse du duc de guise mais mariée de force à son cousin, lorsqu’elle le revoir son amour devient plus fort, elle est sanctionnée pour cela “ce fut le coup mortel pour sa vie: elle ne put resister a la douleur d’avoir perdu l’estime de son mari, le coeur de son amant et le plus parfait ami qui fut jamais. elle mourut en peu de jours, dans la fleur de son age, une des plus belles princesses du monde, qui aurait sans doutes été la plus heureuse, si la vertu et la prudence eussent guidée toutes ses actions”
• la morale jeanséniste chrétienne condamne les femmes a subir la domnination des hommes sans pouvoir s’y opposer
• l’auteur, omnisciente, porte un jugement conduit par la morale janséniste chrétienne  

parallèle, les impatientes de Djiali Amadou Amal

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