La princesse de Clèves
Commentaire d'oeuvre : La princesse de Clèves. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jerem86 • 1 Janvier 2022 • Commentaire d'oeuvre • 836 Mots (4 Pages) • 345 Vues
La princesse de Clèves, extrait 2
Mme de La Fayette est une femme de lettres du XVIIème siècle faisant partie du mouvement du Classicisme.
La Princesse de Clèves, paru en 1678, est son roman le plus célèbre, ce roman nous raconte la vie de Mademoiselle de Chartes lors de son arrivée a la cour du roi Henri II, qui devient la princesse de Clèves après son mariage avec le Prince de Clèves.
Ce texte se situe à la fin de la 1ère partie lorsque Mme de chartres, sa mère, s’apprête à décédé, elle donne donc ses dernières paroles à sa fille et fait ses ultimes recommandations pour que la Princesse de Clèves reste dans le droit chemin.
Problématique : En quoi le discours de Madame de Chartres est il efficace ?
Ce texte commence par une mise en situation puis il est ensuite répartit en 4 mouvements :
- Mme de Chartres veut d’abord capter toute l’attention de Mme de Clèves (l.4 et 5)
- Ensuite Mme de Chartres résume la situation ( l.6 à 10)
- Mme de Chartres donne ses derniers conseils ( l.11 à 15)
- Elle termine son discours par une conclusion (l.16 à 22)
La première phrase évoque très rapidement l’état dans laquelle se trouve Mme de Chartes mais elle ne prononce jamais le mot « mort », la fin de la 1ère phrase rappelle la façon dont elle a été décrite au début du roman (« citations »). Et la 2nd montre qu’elles sont toutes seules et ont un moment privé.
Premier mouvement :
Le mouvement débute par « il faut nous quitter », cette phrase en appelle directement au sens du devoir de la princesse grâce au verbe « falloir ».
L’appelation et le geste « ma fille, lui dit-elle en lui tendant la main » renforcent le lien entre la mère et la fille car les gestes d’affection sont très rares dans le récit.
La fin de la phrase est très bien construite, c’est un rythme ternaire très harmonieux qui met en valeur les mots « péril », « besoin » et « déplaisir ».
Second mouvement :
Après avoir capté l’attention de la princesse, Mme de Chartres, qui a conscience de l’urgence va droit au but et épargne à sa fille la honte d’avouer avec l’affirmation « Vous avez de l’inclination pour Monsieur de Nemours »
Les phrases suivantes prouvent que la mère a bien compris l’évolution des sentiments de sa fille, on peut remarquer le champ lexical du temps « il y a déjà longtemps », « d’abord », « présentement » qui permet de montrer l’évolution de ses sentiments au fil du temps.
A la ligne 9, la métaphore « vous êtes sur le bord du précipice » montre toute l’inquiétude de Madame de Chartres » et la suite de cette phrase « il faut de grands efforts et de grandes violences pour vous retenir » rappelle qu’elle avait déjà prévenue sa fille des difficultés de la vie conjugale.
Troisième mouvement :
Pour donner ses conseils, Mme de Chartres utilise l’impératif avec les verbes « songez », « pensez », « ayez », « retirez-vous » « obligez » et « craignez ». Elle utilise aussi un parallélisme à la ligne 12 : « Songez ce que vous devez à votre mari, songez ce que vous devez à vous-même » afin de responsabiliser la princesse.
Mme de Chartres poursuit ses arguments en anticipant les souffrances de sa fille et donc elle lui demande de prendre des mesures radicales « retirez-vous de la cour, obligez votre mari de vous emmener ».
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