La controverse de valladolid

Lecture analytique 2: Jean-Claude Carrière, La controverse de Valladolid, ch.7 (1992)

Introduction : - Jean-Claude Carrière (1931) : scénariste, dramaturge, écrivain et essayiste français                 du XX-XXIème siècle

                  - La controverse de Valladolid, 1992

                  - roman historique qui se fonde sur faits historiques situés vers 1550-51

                  - Scène : dans un couvent espagnole à Valladolid (débat à la demande de Charles                 Quint sur la manière d’évangéliser les Amérindiens car leur nombre diminuer                         fortement) Pape Alexandre VI envoi un de ses cardinaux

                  - chapitre 7 : ∙débat sur la publication du livre de Sepulveda qui une justifie la guerre                                  faite aux peuples nouveaux —> plus loin : nature même des indiens

                               ∙Bartolomé de Las Casas : homme de terrain -> ce sont des hommes                                  comme les européens

                                ∙Sepulveda : homme de livre: théoricien -> ils sont nés pour être                                            esclave

                                ∙jugement établit par un des cardinaux du pape

                - thème abordé : justification esclavage : thème d’actualité et très courant dans les                 oeuvres philosophiques des Lumières au XVIIIème siècle cependant on en parle                         peu dans littérature contemporaine

Axe 1 : les thèses en présence

1) la thèse de Sepulveda

        => habitants du nouveau monde -> esclaves par nature

• argument d’autorité Aristote : philosophe respecté et respectable -> plutôt forme convaincre que persuader
• Ne touche pas le prélat : homme cultivé, ne se laisse pas convaincre, impressionner
• connecteurs logiques -> manque d’initiative
• 1er argument = incapacité à créer : ce sont des imitateurs « on les voyait habiles à copier les gestes et les attitudes »
• « accompagné d’ailleurs d’une réelle ingéniosité dans l’imitation » -> donne qualité mais négative : montre européens sont supérieurs : mise en place hiérarchie
• il les infantilise, imitent, réduits à des signes
• seules qualités reconnues -> catégorie des esclaves, ne joue pas en leur faveur
• anaphore « âme d’esclave » « âme d’artisans » « âme manuelle » : âme primitive, inférieurs -> ne possèdent pas d’esprit, manquent de créativité
• liste des arguments

        ∙ ignorance : ignorent existence 2 types technologies : métal, armes, roues et animaux de traits + moeurs et coutumes : mariage, nature de l’argent

        ∙ polygames : jugé inférieur -> jugés par rapport aux critères européens : ethnocentrisme

        ∙moeurs et coutumes attaquées : nourriture (termes péjoratifs « dégoutante » « détestable » « haïssable ») , esthétique (pas de sens artistique) et leurs cultes : ils sont différents

• ne les considère pas comme humains mais compare à des animaux: « des bêtes » « des enfants » « des idiots » -> pas de droit à la liberté

2) la thèse de las casas

• implicite : se dégage au fur et à mesure de son argumentation
• contre attaquer argumentation Sepulveda
• utilise synonyme comparaison pour faire un raisonnement analogique (de l’histoire) avec César qui a asservi les Gaulois -> comme européens asservissent les sauvages
• dégage loi historique « de tout temps » pour conquérir -> argument d’infériorité de l’autre
• César avait ignoré leur civilisation « coutumes, langages, croyance, outils » -> nier le fait qu’il étaient égaux
• processus par lequel on va donner le droit de coloniser : européens s’aveuglent volontairement de la civilisation ses sauvages
• questionnement rythmique avec modalités interrogatives -> déstabilise Sepulveda : questions auxquelles il ne peut pas répondre
• contres exemples:

        ∙arguments les plus faciles comme or/argent et nourriture:

                ▸ or : remets en cause sa propre civilisation -> la rends inférieure

                « eh bien? parce qu’ils n’adorent pas l’or et l’argent au point de se sacrifier corps et                 âmes, est-ce une raison pour les traiter de bêtes? n’est-ce pas plutôt le contraire? »

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