La ballade des pendus
Commentaire de texte : La ballade des pendus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Stanislas Bron-Gardiner • 12 Mai 2021 • Commentaire de texte • 919 Mots (4 Pages) • 648 Vues
La ballade des pendus
INTRODUCTION
Bonjour,
Aujourd’hui je vais vous faire une analyse de la ballade des pendus écrite par François Villon.
Tout d’abord je vais vous lire l’extrait://///////
On ne connaît pas trop d'informations à propos de " la ballade des pendus”, aussi appelée l’ "Épitaphe Villon” et de son auteur. François de Montcorbier dit Villon, né en 1431 et mort après 1463, est un poète français de la fin du Moyen ge. François Villon écrivit ce poème en prison après avoir été condamné à être pendu pour avoir tué un notable. Ce poème a été écrit dans les années 1460, composé de trois dizains de décasyllabes et d’un envoi de cinq vers. Elle présente une description pour le moins réaliste d’un groupe de pendus après leur mort, sans doute inspirée des émotions de Villon en prison. Le texte laisse paraître l'idée de mort et de souffrance, mais aussi de pardon : Villon y fait appel à la charité chrétienne en donnant aux pendus une voix.
Comment Villon éveille-t-il la compassion du lecteur?
Dans cette analyse, nous étudierons tout d’abord le réalisme et le pathétique de cette scène, avant d’aborder l’originalité du lyrisme de ce poème.
DÉVELOPPEMENT
La mort a une place omniprésente dans ce poème. François Villon en parle sans détour, rappelant plusieurs fois le sort qui a été réservé à ces cinq ou six personnes qui ont été pendues “ ci attachés” (v 5), "fûmes occis” (v 12), “sommes transis (v 15) ou encore “ Nous sommes morts” (v 19). Le champ lexical de la décomposition est ainsi très présent dans le poème. Même après la mort, les pendus n’ont pas fini de souffrir : la chair est “dévorée et pourrie” (v 6), la pluie les “ a débués et lavés” ( v 21), “le soleil desséché et noircis” (v 22). On remarque que ce sont principalement des éléments naturels qui tourmentent les suppliciés : la pluie, le soleil, le vent mais aussi les oiseaux. L’image la plus frappante est sans doute celle des corbeaux qui leur mangent les yeux et arrachent les poils “ Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés, / Et arraché la barbe et les sourcils”. Cette image sinistre ainsi que les nombreuses rimes en “i” donnent un caractère lancinant à la balade et renforcent l’atmosphère macabre du poème.
Ce réalisme ne rend que plus poignante le spectacle de la mort.
La dimension de spectacle est renforcée par la description des corps présentée d’un point de vue extérieur “Vous me voyez ci attachés” (v 5), et donc a priori du lecteur, témoin de cette plainte des pendus. Villon insiste particulièrement sur la durée du supplice “jamais nul temps” (v 25) ou encore “ sans cesser” (v 27). L’emploi du présent dans le poème contribue à figer cet événement dans l’instant, donnant une impression de durée. Les pendus s’adressent directement à leurs “Frères humains” (les témoins/lecteurs) à l’impératif pour demander leur pitié : “N’ayez les coeurs contre nous endurcis/ Car, si pitié de nous pauvres avez” (v 3-4), “priez Dieu” (dans le refrain
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