La Part de l'autre
Fiche de lecture : La Part de l'autre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Charles-Antoine Gauthier • 28 Novembre 2018 • Fiche de lecture • 807 Mots (4 Pages) • 840 Vues
En effet, le refus d’Adolf Hitler est décrit comme une punition : ‘’Le verdict tomba comme une règle d’acier sur une main d’enfant » Il y a dans cet extrait une comparaison entre le verdict et une règle d’acier. Le verdict a brisé le rêve d’Hitler tout comme la règle d’acier a brisé la main de l’enfant. Après la décision du jury, Hitler était sous le choc tel un jeune enfant qui se fait frapper sur la main par son professeur. Ici, le jury représente pour Hitler, le professeur de l’enfant. Adolf Hitler est donc, en quelque sorte, un enfant qui ne sait pas pourquoi il se fait punir. Il a l’impression de n’avoir rien fait d’incorrect et il se fait punir violemment.
Deuxièmement, le rejet de la nomination d’Adolf Hitler à l’Académie est décrit comme une douleur personnelle : ‘’J’ai une épée glacée qui me déchire de la poitrine aux entrailles, je perds mon sang et personne ne s’en rend compte. » Cette métaphore de l’épée qui lui découpe le corps représente le poids de la décision du jury sur lui. Il a l’impression d’avoir été poignardé par la décision, par l’épée. Son refus lui a déchiré de la poitrine aux entrailles, c’est-à-dire du cœur jusqu’à l’âme au complet car, pour lui, être artiste était son unique but dans la vie. Le fait qu’aucune autre personne dans le hall ne s’en rende compte démontre que ce qui est important pour chaque individu, c’est leur bonheur personnel. Une fois celui-ci comblé, le bonheur des autres n’est plus important.
Troisièmement, son refus à l’Académie des beaux-arts est détaillé dans le roman comme l’entrée définitive d’Adolf Hitler dans le monde adulte : ‘’Pour lui, ce jour était le dernier de son enfance, le dernier où il avait pu encore croire que rêve et réalité s’accommoderaient. » Cette antithèse entre le rêve et la réalité se présente à la fois comme la fin de son rêve d’enfant du monde parfait et l’entrée dans la réalité ardue du monde d’adulte. En effet, Hitler constate donc que ce n’est pas tout ce que nous souhaitons qui se réalise. Il constate que désormais, il doit travailler et persévérer pour atteindre ses buts, pas seulement rêver. Bref,….
D’abord, il est aussi intéressant d’analyser comment l’admission d’Adolf H. est décrite. En effet, l’admission d’Adolf H. est représentée comme étant l’apogée de son bonheur : ‘’Une vague de chaleur inonda l’adolescent. Le flux du bonheur roulait en lui, inondait ses tempes, bourdonnait à ses oreilles, lui dilatait les poumons et lui chavirait le cœur. Ce fut un long instant, plein et tendu, muscles bandés, une crampe extatique, une pure jouissance comme le premier orgasme accidentel de ses treize ans. » Le processus d’amplification du bonheur d’Adolf H. prend la forme d’une gradation ascendante. Cette amplification commence par un bonheur léger (‘’vague de chaleur’’) en passant par de sensations étranges (bourdonnement des oreilles et dilatation des poumons) jusqu’au paroxysme du bonheur qu’est la jouissance (‘’premier orgasme’’). Adolf H. est tellement heureux qu’il découvre de nouvelles sensations de bonheur tel un jeune garçon après son premier rêve érotique. Adolf H. savait désormais ce qu’était l’apogée du bonheur.
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