La Dent D'or de Fontenelle

Explication linéaire : « La Dent d’Or » de Fontenelle

• Introduction 

🡪Contexte : Fontenelle (1657-1757) est à la fois un écrivain et un scientifique français, bien qu’on le considère comme un précurseur des Lumières.

🡪Présentation du texte :  L'extrait étudié est tiré du quatrième livre d’Histoire des oracles, datant de 1687. Dans cet essai, l’auteur critique certains savants de son époque ainsi que les dogmes religieux qui ralentissent les progrès de la science par la peur et le mensonge.

🡪Lecture :

🡪Annonce des mouvements :

Ligne 1 à 4 : L’auteur essaye de nous présenter sa thèse, qui va démontrer dans son texte

Ligne 5 à 19 : L’auteur réalise un apologue met en scène un récit réel mais inexacte pour illustrer sa thèse et pour mieux la comprendre

Ligne 20 à 24 : Conclusion dans le quelle il revient à la thèse de départ

🡪 Problématique : Comment Fontenelle dénonce-t-il l’imagination et met-il en valeur la raison ?

• Analyse linéaire :

1. Premier mouvement (ligne 1 à 4 ) : L’auteur présente sa thèse

🡪 « Assurons-nous » (l.1) -> pronom personnel : Fontenelle s’adresse aux lecteurs, aux humains en générale

🡪 « Assurons-nous bien du fait, avant de nous inquiéter de la cause. » (l.1) : ⇒ Annonce de la thèse (=avant de tirer des conclusions, commençons par vérifier la réalité des faits de ces évènement avant de chercher les causes donc voire d’abord si l’événement est exact avec d’en chercher les causes avant de l’analyser) dans laquelle il oppose deux mots « fait » « cause »

🡪 « Assurons-nous » (l.1) -> impératif : Fontenelle est convaincu de la justesse de sa thèse = d’avoir raison

🡪 « lente » (l.2) « courent » (l.2)  « passent » (l.2)  « par-dessus » (l.3)  -> champ lexical de la précipitation : Fontenelle cherche à montrer que naturellement l’homme cherche à aller vite, (pas de prise de temps pour vérifier les faits, il va tout de suite essayer d’en tirer des conclusion/explications

🡪 « courent […] à la couse» (l.2et3) -> métaphore : -> précipitation des gens quand ils réfléchissent/entendent quelque chose qui les étonnent

🡪 « la vérité du fait » (l.3) -> pléonasme (expression qui répète ce qui vient d'être énoncé) : fait = irréfutable (improuvable de fausseté) associé au terme vérité : naturellement l’homme prend pour vrai le fait sans même avoir vérifier sa véracité

🡪 « ridicule » (l.3) ->  mot péjoratif : ⇒ montre que Fontenelle porte un regard critique sur ceux qui cherche les causes sans avoir vérifier les faits eux même ⇒  il se moque de cette attitude

Transition : Pour démontrer cette thèse de vérifier les faits avant de chercher les causes, il va inventer un apologue, procéder de manière originale.

1. Deuxième mouvement (ligne 5 à 19) : L’Apologue (récit plaisant qui à une morale, qui contient un message)

🡪 « Allemagne »(l. 6); « Helmstad»(l. 9);  « Silésie»(l. 5) -> indications de lieu, « la fin du siècle passé »(l.5) « 1593 »(l. 5); « 1595 »(l. 5); « En la même année »(l. 12); « Deux ans après»(l. 12) -> indications temporelles : on voit que Fontenelle nous plonge dans une époque antérieur à la sienne et raconte un événement qui se déroule loin de la France => Fontenelle évite ainsi les critiques avec un cadre spatiaux temporelle lointain du lecteur

 🡪 « bruit courut »(l. 7) ; « prétendit »(l. 10) ; « histoire »(l. 9)   -> champs lexical du mensonge qui s’oppose au « Vrai »(l.17) 

🡪 « bruit courut »(l. 7) : Mensonges/Rumeur => le fait qu’un enfant aurait vu une de ses dents repoussée -> dent en or => Fait inexacte

🡪 « Horstius, professeur en médecine »(l.8); « Rullandus »(l.13); « Ingolsteterus, autre savant »(l.14); « Libavius»(l.16);  ->  nom propres : => correspond aux savants qui ont diffusés la rumeur de la dent d’or

=> Précision des faits : dates, lieux, noms de gens qui ont véhiculés cette rumeur

=> Apologue, illustre bien ce qu’il demande à ses lecteurs = vérifier les faits avant de les transmettre, cet épisode nous permet de le faire, les savants ont réellement exister

🡪 « Horstius, professeur en médecine »(l.8); « Rullandus »(l.13); « Ingolsteterus, autre savant »(l.14); « Libavius»(l.16);  ->  nom propres avec le suffixe en -us (connotation latine : des gens bien savant) : or ces savant colportent des faits sans vérifier leur exactitude.

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