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La Bête Humaine - Emile ZOLA

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Par   •  23 Septembre 2017  •  Cours  •  927 Mots (4 Pages)  •  1 341 Vues

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SEQUENCE 1

Lecture analytique 3 -  La Bête Humaine, Zola

Introduction : je vais donc vous parlez d’un extrait de la Bête Humaine de Zola. Dans ce texte, c’est le couple de Jacques et Séverine qui est concerné. Et on va assister au meurtre de l’un des deux membres du couple. Dans cette scène de roman noir, nous allons voir quel regard le romancier porte sur les héros adultère. Dans un premier temps je vous montrerais en quoi cet extrait est une scène de roman noir, ensuite je vous parlerais du regard du naturaliste par rapport à l’autopsie du meurtrier, puis enfin je vous présenterais que cette scène porte un regard tragique.

PARTIE 1/ UNE SCENE DE ROMAN NOIR

  1. Cette scène est donc une scène dramatique, la scène du meurtre est proche du roman noir. Le passage est construit en 2 grands moments qui créent un contraste entre le mouvement et l’inactivité :
  • Tout d’abord, on peut assister à une scène très dynamique (l.1 à 18) :
  • Le récit évoque la courte lutte qu’il y a entre Jacques et Séverine grâce à des verbes de mouvement au passé simple (l.2-9-14)
  • Le récit souligne également la rapidité de l’action grâce à la métaphore filée de l’éclair (l.9), une rapidité qui s’accorde avec le mouvement du train lancé à toute vitesse dans la nuit (l.17).
  • La scène est aussi d’une violence inouïe : Jacques est agressif ce qui le pousse au meurtre, l’auteur insiste sur la brutalité de ses gestes (l.14), il est représenté avec les poings et les dents serrés). Zola compare le couteau à un clou planté dans sa gorge (l.14) et on peut voir un effet de surprise pour Séverine qui est sans défense et faible (l.10)(l.14).
  • Puis on assiste à une scène beaucoup plus calme, essentiellement descriptive qui montre l’inactivité totale :
  • Le temps retourne à l’imparfait (l.19-21)
  • Le seul mouvement est celui du sang qui coule sur le parquet (l.22)
  • Champ lexical de l’inactivité et de l’immobilité totale (l.19), c’est un moment de retour au calme, Jacques contemple le corps de Séverine gisant sur le sol.
  1. De plus c’est une scène d’horreur qui se présente comme un tableau à regarder :
  • La vue de la chair blanche de Séverine déclenche la pulsion meurtrière de Jacques. L’auteur emploi de nombreux verbes de vision (l.4-8-9)
  • La deuxième partie du texte apparaît comme une scène d’hypnose, Jacques est comme fasciné, hanté par le corps gisant de Séverine. L’auteur fait une description macabre de son visage qui se durcit après la mort.
  • Absence de notations sonores, Jacques a une fascination visuelle pour la chair blanche de Séverine et il est comme aveuglé par cette idée fixe, ce qui fait qu’il n’entend plus les hurlements (l.    ) et semble même vouloir la faire taire jusqu’au lourd silence qui suit le meurtre.

PARTIE 2/ LE REGARD DU NATURALISTE PAR RAPPORT A L’AUTOPSIE DU MEURTRIER

Emile Zola est un romancier naturaliste, c’est-à-dire qu’il souhaite comprendre la psychologie de ses personnages, il recherche des explications à la folie homicide.

  1. Tout d’abord ce qui surprend dans cette scène c’est que c’est un meurtre qui parait sans mobile donc l’action de Jacques n’arrive pas à être expliquer.
  • Zola nous donne accès aux interrogations de Jacques avec l’emploi du discours indirect libre qui nous permet d’entrer dans la conscience du personnage (l.2-4-6)
  • Répétition de « pourquoi » dans le discours de Séverine (l.11 et 14) et dans le monologue intérieur de Jacques (l.26) montre à la fois du besoin et de l’impossibilité de comprendre ou de se comprendre.
  • Le narrateur présente le mobile du crime comme un mystère impossible à percer. L’acte de Jacques est inimaginable pour Séverine qui n’a rien à se reprocher (l.24-l.7-l.10).
  1. Le meurtre n’a donc pas de mobile classique. Le goût du crime est décrit comme une expression d’un instinct de mort, comme un besoin (l.4) Il s’agit d’une pulsion sadique, d’une rage de tuer de la part de Jacques :
  • Bestialité de Jacques : perçoit soudainement Séverine comme une proie (l.5), le personnage tue sans dire un mot.
  • Instinct de mort : Jacques se métamorphose et s’apparente à un monstre comme le suggère la fin de la scène ainsi que de nombreuses comparaisons animalières (l.29-30)
  • Il devient « La Bête Humaine » comme l’indique le titre du roman.
  •  Cette pulsion s’explique par l’influence d’une grande hérédité (l.3-l31).
  • Une faille psychologique du personnage de Jacques récurrente dans l’œuvre et dans ce passage  champ lexical de la faille (l.5-10-25). C’est cette faille qui génère la folie meurtrière.

PARTIE 3/ UN REGARD TRAGIQUE

Cependant le roman n’est pas centré que sur la vocation scientifique de Zola. Ce dernier donne à sa théorie une dimension tragique.

  1. Cette scène révèle de la fureur et a un dénouement tragique :
  • La scène où Jacques se métamorphose en monstre est une scène de fureur tragique, le héros sombre dans la folie et subit un changement d’identité.
  • Jacques ne se comprend pas et ne se reconnait pas (l.      )
  • Meurtre d’une victime présentée comme l’incarnation de l’innocence même (l.      )
  1. L’explication que propose Zola sur la grande hérédité évoque la fatalité tragique, l’idée d’une malédiction qui se répercute de génération en génération :

CONCLUSION :

Cette scène marque l’apparition d’un monstre. Zola ne porte pas un regard scientifique sur son personnage. Il essaye au long du passage d’expliquer la pulsion du meurtrier. Zola donne à ses idées une dimension poétique et tragique. Ils montrent les fatalités d’un homme et montre la brutalité présente dans l’homme civilisé.

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