LA PRINCESSE DE CLEVES (COUP DE FOUDRE) - Commentaire
Commentaire de texte : LA PRINCESSE DE CLEVES (COUP DE FOUDRE) - Commentaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Zebreeer • 7 Janvier 2018 • Commentaire de texte • 1 139 Mots (5 Pages) • 5 114 Vues
LA PRINCESSE DE CLEVES (COUP DE FOUDRE)
INTRODUCTION
Le coup de foudre est devenu, au cours des siècles, un cliché dans la littérature. Ce texte est extrait de La Princesse de Clèves. Ce livre est un des chefs d’œuvre du classicisme. Le personnage éponyme est le modèle de la perfection, de la sobriété et de la vraisemblance de ce courant artistique.
Ce roman écrit par Mme de la Fayette en 1678 met en scène Mme de Clèves, une femme mariée vertueuse et le Duc de Nemours, un grand séducteur. La rencontre de ces deux êtres a lieu lors d'un bal à la cour d'Henry II. Les deux personnages succombent aux charmes de l'autre.
Nous pourrions nous demander pourquoi ce coup de foudre est sous le signe de la fatalité.
Nous verrons dans un premier temps la référence aux contes de fées puis nous aborderons le stéréotype littéraire du coup de foudre et enfin nous verrons l’aspect fatal de cette rencontre.
I. UNE REFERENCE AUX CONTES DE FEES
1) Un cadre idyllique
Comparaison possible à Cendrillon de Perrault
Lieu de la rencontre : bal de fiançailles chez Henry II (l.2), (l.3) occurrences de temps.
Champ lexical de la danse :
⎫ ligne 3 : '' comme elle dansait avec M. de Guise ''
⎫ ligne 6 : '' qu'elle avait dessein de prendre ''
⎫ ligne 16 :''quand ils commencèrent à danser ''
⎫ ligne 18 :'' de les voir danser ensemble ''
Répétition du verbe = → insistance du lieu (bal)
« La salle » (l. 16) : métonymie (association des personnes à la salle)
Groupe uni → Mise en valeur de N et C
CST :
Soir (l. 10)
→ « surtout ce soir-là » : importance du soir par rapport à la narration.
→ Soir :
moment des fêtes
lieu propice aux rencontres (temps de l'affinité)
noir (= intimité)
onirique (= rêve)
moment où les interdits sont bravés
2) Des personnages aristocratiques
Insistance sur les personnages royaux → contexte onirique des beaux aristocrates réunis.
- Ligne 17 : « le roi et les reines »
- Ligne 24 : « Votre Majesté » (respect personne royale majuscules)
Participe passé = personnages aristocratiques
Aristo : en grec
Les meilleurs
Les plus beaux
Insistance sur la noblesse/beauté des aristocrates → cadre féerique
Noblesse : « M. de Guise » (l.3), « M. de Nemours »
- ligne 3 : ''beauté et sa parure ''
- ligne 16/17 :''admiration'', ''louanges ''
- lignes 9-13 : '' surprise '', ''grand étonnement ''
- ligne 11 : '' admirer de tous ''
Rapport à la littérature courtoise :
→ Le CHEVALIER (Nemours) séduit sa DAME (Clèves)
→ La Cour est témoin : écrin de la rencontre +
3) La surprise de la rencontre
Changement imparfait/passe simple (→ rupture temporel (l.5 à l.7)
- Ligne 3 : Nemours arrive
- Ligne 5 : Ordre du roi
- Ligne 4 : « assez grand bruit » (→ arrivée tonitruante, surprise)
II. ASPECT FATAL DE LA RENCONTRE
1) Le jeu des regards
1ers regards de la Cour sur N et C (l.2)
→ Attention du lecteur sur Nemours et Clèves
• « on admira ≫ (l.2) : ≪ on ≫ défini la Cour
• « murmure de louanges ≫ : admiration de la Cour pour le couple
→ Nemours impressionnant
Roi et Reines : interpellés par le charme du couple (l.17)
Regard entre Nemours et Clèves :
« comme » : définition
« vit » : focalisation interne (§1)
Pronom indéfini puis rapport à Nemours
A partir de la ligne 9 → Focalisation interne
Accord des participes passés : (l.10)
• Clèves tombe « amoureuse » de la beauté de Nemours
• « Surprise » (l.10) : coup de foudre
• l.14 : Nemours vit la même chose que Clèves
• « Mais » (l. 12) : parallélisme
• « Étonnement » (l. 13) : étymologie : tonnerre
« Surpris » (l.14) : surprise chez Nemours
Répétition « surpris » (l.14) : parallélisme masculin/féminin
Lignes 12-15 : litote → renforce l'expression, sentiments plus forts
Lignes 9 à 16 : échange fondamental des regards
enjeu du roman, ici se définit le drame
Ligne 16 : changement de point de vue
2) Une fausse surprise
Arrivée de Nemours préparée (§1) :
→ Resserrement sur le duc
→ Description
→ Ligne 6 '' cherchait des yeux ''
→ « celui qui » (l.7) : vient préciser davantage
→ « un homme » ≠ le
Généralisation
→ structure de négation restrictive (lignes 7)
→ (l.30) : Mme la dauphine sous entend → que PDC connait DDN.
→ Clèves a déjà entendu parler de Nemours
3) L'évidence du couple
Dialogue avec Mme La Dauphine :
→ rempli d'implicites :
Φ Les personnages se connaissent par des bruits sur leur beauté, les ouïes dires. (l.26)
→ Évidence du couple :
Φ ils se préparent l'un et l'autre :
Φ répétition « parer » : ligne 1
Φ « tout le jour » : ligne 1
Φ « se parer » + insistance sur « le soir » : ligne 11
Φ parallélisme de construction : lignes 9 à 13
Φ litote (entre l.9 a 13) : similitude des sentiments
Rôle de la salle (met en valeur les perso) :
→ « salle » :
♣ métonymie (l.16)
♣ très présente au début (l.4 a 5)
♣ « on » (l.2) : généralise
♣ accord de l'importance à Nemours
♣ puis s'efface
♣ ligne 16 : « murmure » // ligne 14 : « grand bruit »
♣ dialogue entre la Dauphine et les personnages
♣ grand bruit > Murmure > Rien
→ Salle écrin de leur rencontre
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