L'éducation sentimentale / Oral
Commentaire d'oeuvre : L'éducation sentimentale / Oral. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar luuucillllle • 18 Janvier 2022 • Commentaire d'oeuvre • 1 333 Mots (6 Pages) • 423 Vues
Présentation de l’éducation sentimentale _épreuve du bac oral
J’ai choisi de lire L’Éducation sentimentale de Flaubert car cela faisait longtemps que j’avais entendu parler de cette œuvre et que je voulais la lire. Ce livre est en lien avec le Rouge et le Noir de Stendhal étudié en classe car il s’agit également d’un roman initiatique. Le cœur du roman s’inspire de Volupté de Sainte-Beuve, déjà reprit par Honoré de Balzac dans Le Lys de la Vallée. Le sujet traité dans L'Éducation sentimentale présente des similitudes avec ces œuvres mais ses règles narratives innovantes n’ont pas tardé à faire de lui un livre de référence pour les romanciers du 20e siècle.
A l’instar de Julien Sorel dans le Rouge et le Noir, le héros de ce roman, Frédéric Moreau, jeune provincial de dix-huit ans venant faire ses études à Paris, a pour ambition de s’élever dans la société du 19e siècle. Ce roman publié en 1869 est le récit de sa vie (le sous-titre du roman est d’ailleurs « Histoire d'un jeune homme » et est très intéressant à analyser). De 1840 à 1867 celui-ci connaîtra l’amitié indéfectible, l’art, la politique, et les révolutions d’un monde qui hésite entre la monarchie, la république et l’empire.
D’abord fatiguée par les énumérations de noms célèbres présentes dans ce roman. J’ai ensuite été captivée par le style indirect libre de l’auteur, nous ne savons plus qui de l’auteur ou du narrateur parle, Flaubert nous incite à nous rallier à sa cause sans que l’on ne s’en aperçoive, notamment par de discrètes allusions à un cliché parsemées tout au long du roman.
Aussi, les différents personnages que côtoie Frédéric au fil du roman représentent chacun les idées reçues d'un milieu bien défini et agissent en fonction de codes sociologiques stéréotypés. Cette diversité permet à Flaubert de critiquer les opinions des personnages de manière constructive, elles se trouvent discréditées par leur propre attitude ce qui amène parfois un effet comique. Cette nuance dont fait preuve Flaubert lui permet de relater la situation qui anime Paris lors de la fin de la Monarchie de Juillet de façon extrêmement réaliste, tout en pointant les idées toutes faites de chaque milieu. Les quelques mots de Frédéric, au terme de la description du pillage des Tuileries par le peuple m’ont particulièrement plu. Dans la scène, le narrateur dépeint les ivrognes, les brutes, les blessés s'entassant dans les pièces dévastées. « N'importe, dit Frédéric, moi, je trouve le peuple sublime »(p.349). Il ne fait que nier la réalité au profit de ses présupposés romantiques.
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