L'histoire du théâtre élisabéthainn
Dissertation : L'histoire du théâtre élisabéthainn. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lucielle • 1 Février 2017 • Dissertation • 1 156 Mots (5 Pages) • 767 Vues
Le théâtre élisabéthain désigne le théâtre anglais sous le règne d’Elisabeth Ière, il apparaît à Londres vers le XVIe siècle. Issu de moralités médiévales et des interludes comiques, il sert de divertissement à la société ainsi qu’à la place royale.
Tout d’abord, les acteurs ne sont pas encore entièrement considérés comme des professionnels. La population les assimilait guère mieux que des vagabonds, ce qui changera à partir de 1572 avec les mesures prises par Elizabeth Ière qui obligea les comédiens à appartenir à une maison de quelque grand seigneur, afin de ne plus être poursuivis pour vagabondage. A leurs débuts les dramaturges étaient souvent des universitaires (University Wits), issus de Cambridge ou d’Oxford. Les pièces étaient jouées en latin mais c’est les traductions de Sénèque le Tragique (thème de la vengeance, crime, spectre…) qui popularisera le théâtre élisabéthain et surtout Sackville et Norton avec Gorboduc (1561-1562) qui est considérée comme la première tragédie élisabéthaine. Un des plus célèbres théâtres élisabéthains est le Globe.
Ensuite, quand Shakespeare arrive à Londres, les grands noms du théâtre sont alors, Lyly (comédie en prose), Thomas Kyd (Tragédie espagnole, 1586), Christopher Marlowe avec l’emploi de ses vers blancs ou encore Thomas Kyd. Venu d’un milieu non-universitaire, il est remarqué par Robert Greene (pièces historiques ou légendaire) pour ses écritures revisitées à sa manière (Richard III 1592-1593, Titus Andronicus 1593) et c’est avec Roméo et Juliette (1592-1593) ou encore Songe d’une nuit d’été (1595) qui se fait très vite une notoriété avec la troupe Lord Chambellan. Nombre des pièces du grand dramaturge vont être surtout créées au Théâtre du Globe près de la Tamise, par la suite il en deviendra actionnaire.
Jusqu’en 1600, Shakespeare écrit des pièces historiques ainsi que des comédies romanesques. Malgré qu’il ne soit pas historien les personnages de Henri IV nous montre les vices et les faiblesses d’un roi usurpateur. On peut découvrir aussi chez lui sa facette libre, fantaisiste, plaisante comme le Marchand de Venise, la Nuit des rois, …. Son but est de plaire à tout son public, peu importe la classe sociale.
Entre 1600 et 1609, on retrouve un changement de ton, le dramaturge laisse la place au pessimisme et au goût de l’horreur, qu’il s’agisse de comédies amères (Mesure pour mesure), de pièces antiques (Jules César) ou encore de sombre tragédie (Hamlet) certainement dû à ses inquiétudes nationales qui ont assombris la fin du règne d’Elisabeth et surtout à un renouveau d’intérêt chez le public pour le drame sénéquéen.
Mais son originalité le ramènera très vite vers l’optimisme et la fantaisie de la première période avec ses pièces comme le Conte d’hiver, la Tempête, …
Par ailleurs ,le théâtre élisabéthain naît dans des cours d'auberge ou sur des places publiques. Les troupes ambulantes s’y produisent et ce n’est que plus tard, qu’ils apparaitront dans les théâtres permanents bâtis en dehors de la ville. De forme circulaire ou polygonale, la scène se trouve au centre entourée de galeries à 3 étages. On y trouve une mixité sociale, les spectateurs aisés s'installent dans des tribunes couvertes tandis que les moins fortunés assistent au spectacle debout, se plaçant tout autour de la scène. Sur cette scène, une complicité s'établit aisément entre les comédiens et le public, disposé donc sur trois des côtés de l'aire de jeu. Les représentations avaient lieu l'après-midi, afin de profiter de la pleine lumière du jour. Les rôles des femmes étaient attribués à des adolescents.
...