L'Illusion comique,Corneille

L’ILLUSION COMIQUE / MOLIERE

« L’illusion Comique » est d’abord une comédie sur le théatre, du théâtre dans le théatre, avec une mise en scène sur le temps qui passe, les années passées qui sont réelles à l’intérieur d’un autre spectacle : la quête d’un fils par son père et l’aide du magicien Alcandre.

Des comédiens jouent une tragédie illustrant les

mésaventures de Clindor et Isabelle présentées comme réelles mais en réalité fictives. On passe du réel au fictif, du vrai au faux, sans s’en apercevoir. On croitque tout est vrai et actuel, mais c’est du théatre… l’illusion a fonctionné !

Corneille a utilisé tous les pouvoirs magiques du théatre, le pouvoir de la fiction théatrale, il a

accéléré ou ralenti le temps, fait se succéder les endroits, le spectateur, lui, a ressenti la compassion, l’inquiétude, le soulagement ;

Dans l’Illusion Comique de Corneille ou d’Almaric, tout le monde joue un rôle, les acteurs et le publique. Ils sont tous des héros, on confond vie et scène, réel et imaginaire.

C’est une véritable éloge du théâtre : les procédés du théâtre (le rideau, le lieu scénique, les costumes, le jeu des acteurs, l’attitude des spectateurs…) tout au long de la pièce Corneille rend hommage aux dramaturges et aux comédiens.

L’Illusion Comique est aussi une tragi-comédie,

Il y a du suspens provoqué par la menace de violence, de mort (Matamore, Clindor), de l’action, des intrigues amoureuses, des rivalités et des conflits, des scènes tragiques (l’emprisonnement de Clindor) et sa mort sur scène (Clindor). Mais aussi du rebondissement

puisque la mort de Clindor est feinte et on assiste à la réconciliation d’un père et d’un fils.

Il y a un mélange de tragédie mais aussi de la comédie.

« L’Illusion comique » est une comédie sur l’illusion.

L’illusion c’est croire réel ce qui est imaginaire.

Corneille fait intervenir le magicien, et on tombe dans le piège (Pridamont). On se laisse manipuler, impressionner parce-qu’on sait que la fin sera heureuse, on y croit, même si on est prévenus à la fin des actes.

La pièce parle de l’illusion, elle fait croire à soi- même et aux autres ce qui n’existe pas, on se montre aux autres différent de ce que l’on est comme Clindor, un valet fidèle pour Matamore ou un amant parfait pour Isabelle ou Lyse, une amie pour Clindor alors qu’elle trahit.

Les personnages portent des masques et finissent par croire à leurs propres histoires. Le mensonge ressemble à la réalité. Les personnages trompent les autres et se trompent aussi. Où est le vrai ? Où est le faux ?

Dans la version de Corneille comme dans celle d’Amalric, l’illusion trompe le spectateur, on ne sait plus ou on est, comme dans une salle des miroirs ; à quelle période est-on ? le passé, le présent, le futur ? On ne sait plus ni ou on est, ni si tout ça est vraiment réel. Tout se confond. Clindor, est un spectre , un homme qui cache son identité

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