L'Epitaphe Villon, dit La Ballade des Pendus, François Villon, 1489
Commentaire de texte : L'Epitaphe Villon, dit La Ballade des Pendus, François Villon, 1489. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Hannah Park • 23 Juin 2017 • Commentaire de texte • 1 107 Mots (5 Pages) • 1 843 Vues
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François Villon, 1489
INTRODUCTION:
François Villon est l’un des poètes les plus connus du Moyen-Âge. Il a écrit de nombreuses ballades portant notamment sur le thème de la mort, telles que La Ballade des pendus.
La poésie lyrique est une expression poétique des sentiments personnels. Elle est fixé dans la subjectivité car elle est universelle, au-delà du moi qui semblait d’abord être restreint. Bien que les poèmes de Villon soient subjectifs, elles ne peuvent être considérés comme une forme de poésie personnelle tant que la fiction se mêle à l’autobiographie.
L’Epitaphe Villon, ou La Ballade des pendus, est considéré comme un testament du poète, vu expression d’une émotion sincère justifiée par l’existance tourmentée du poète. Par contre, Villon donne donc la parole à des pendus fictifs qui proclament l’universalité du genre humain, en faisant cela, il invite ainsi le destinataire à s’identifier au sujet de l’énonciation et à se placer sous le regard de Dieu.
Problématique lecture Annonce plan
AXE 1: Le rapprochement de plusieurs mondes
- La situation de l’énonciation
- Emploi du pronom “nous” -> pour évoquer l’énonciateur
“nous” = les pendus (l. 1-12;15-17)
Ce “nous” prend donc la forme d’une prosopopée
(= “nous” -> je +autres
Le fait que ce “je” ne se démarque pas, fait donc ce poème _ un lyrisme particulier
Pourtant le titre du poème “épitaphe Villon” nous amène à _ identifier le poème comme le dernier discours d’un des _ pendus: Villon
- Présence d’un double destinataire:
le lecteur: “frères humains” (l. 1-11)
“vous” “tous” (l. 31)
“hommes” (l. 34)
Dieu, mentionné dans l’envoi (l. 31)
- Le poème est donc un discours d’outre-tombe, les morts parlent tels des vivants.
B. Appel à la compassion
- Écovation des souffrances endurées avec champ lexical de la souffrance: “notre mal” l. 9
“les yeux cavés” l. 23
“arraché la barbe et les sourcils” l. 24
“plus becqueté d’oiseau que dés à coudre” l. 28
- Lexique de l’affectivité:
“n’ayez les coeurs contre nous endurcis” l. 1
“pitié” l.3
“mercis” l. 4
Et rejet de l’indifférence et de la moquerie (l. 9-11/12-19-34)
- Cet appel à la compassion conduit à un rapprochement du destinataire et du locuteur
C. Villon, porte-parole
- Poème structuré par des connectueurs logiques
-> relève son caractère argumentatif
- Effets de rapprochement entre locuteurs et destinataires:
-> Villon apparaît comme le porte parole des pendus puis, celui de tout condamné à mort et finalement de toute personne amenée à vivre l’expérience de la mort
- Villon se présente donc dans ce poème comme un porte-parole.
Transition: La Ballade des Pendus marque le rapprochement de plusieurs monde, celui des vivants et celui des morts, allant parfois, nous le verrons, jusqu’à les intervenir.
AXE 2: Portée esthétique du poème
- Appel désespéré, sort incertain
- Procédés d’insistance -> effet expressif
-accumulations
-emploi du passé composé
-emploi du présent (l. 8-27)
-structure comparative (l. 28)
- Une forme de plainte -> évocation des suppliciés
-locuteurs sont présentés comme des victimes impuissantes
->locuteur désigné par pronom et sujet des phrases nég.
- Locuteurs lancent un appel désespéré qui apporte une sensibilité esthétique au poème.
B. Évocation des suppliciés (=tortured)
- Cette évocation sans la mort environnement
Les corps des pendus = des objects sur le point d’être détruits
- Champ lexical de la souffrance : déshumanisation
Paroxysme d’une souffrance inhumaine avec:
“dévorée et pourrie” l. 7,
“débués et lavés” l. 21
- Rythme binaire : insistance
Préfixe privaitf : la décomposition
- Évocation récurrente de la mort:
“fumes occis” l. 12
“sommes transis” l. 15
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