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Commentaire linéaire, La ballade des pendus de François Villon

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Par   •  16 Mars 2023  •  Commentaire de texte  •  743 Mots (3 Pages)  •  281 Vues

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Commentaire linéaire, La ballade des pendus.

Au cours du Moyen Age la poésie était essentiellement chantée, on trouve

des ballades et des rondeaux. François Villon est le poète médiéval le plus

connu, pour son talent poétique et pour sa vie aventurenseil, il a écrit « La

ballade des pendus » qui pourrait constituer une sorte de testament. En

effet, lui-même pensant être condamné à mort cela lui a inspiré cette

ballade. Ce poème, un peu sous forme de discours donne la parole a des

pendus fictifs qui revendiquent le lien fondamental qui les unies à tous les

êtres humains et qui en appelle à, la miséricorde des vivants. Cette

ballade est composée de trois dizain de décasyllabes et d’un envoi. Nous

nous poserons comme question de comment Villon propose-t-il un poème

vraiment macabre, tout en amenant le lecteur à plus de compassion et de

fraternité.

Dans la strophe 3, Villon utilise une énumération d’un vocabulaire

particulièrement macabre pour parler de la scène, notamment ici ou on

peut voir l’évolution de la décomposition des cadavres et leurs

états « lavez, débuez, désséchez, noirci », cela est donc assez cru et

montre la réalité avec beaucoup de détails afin de heurter le lecteur et

d’attirer une certaine compassion en se mettant à leurs places.

Lors du vers 3, nous pouvons observer une métaphore, « corbeaux » « nous ont les yeux cavez et arraché la barbe et les sourcils », les corbeaux de par leurs plages noirs, représentent les ténèbres, la mort et la malchance, cela montre que la mort les consomme peu à peu, cette métaphore rajoute du dégout et de la macabrité au poème. Les corbeaux représentant aussi les âmes damnés ou des personnes décédées. Cela peut aussi être une métaphore où les anciens pendus les attire vers l’enfer et leur fait subir un tel châtiment, ou bien une autre métaphore sur le fait que les âmes des pendus essayent de faire disparaitre leurs corps et accélérer la décomposition de ces derniers. Dans le vers 1,2et 6 une métaphore est utilisée pour montrer le temps qui passe aux lecteurs, évoquer de la pitié, pour montrer qu’ils sont la de jour comme de nuit et sont maintenant dominés par les forces de la nature  « pluie, soleil, vent ». La pluie peut aussi être et représenter le lavage de tous les péchés des pendus « la pluie nous a débués et lavés », cette météo citée dans la strophe peu engendrer l’érosion des cadavres donc leur décomposition. Pour frapper les esprits et montrer la violence de cette acte « pies, corbeaux, nous ont[…]arraché la barbe et les sourcils » (v4) Villon va utiliser une hypotypose et rendre la scène encore plus cauchemardesque. L’emploi du présent va contribuer à figer les événements dans l’instant pour donner une impression de durée « jamais nul temps nous sommes assis » (v5) donc ici la durée du supplice, ce sont principalement les éléments naturels qui tourmentent encore une fois les suppliciés « Puis ça puis la comme le vent varie » (v6)  « A son plaisir sans cesser nous charie »(v7), ces événements vont amplifier la compassion des vivants, mais aussi intensifier la vue macabre des corps se faisant martyrisé. Les pendus comparent leurs douleurs avec une pointe d’aiguille, métaphore employée pour exprimer leur souffrance qui est supérieure à celle d’un dés à coudre en se faisant piquer par les becs d’oiseaux «  Plus becquetez d’oiseaux que dez à couldre »(v8). Villon adresse une prévention, un avertissement aux vivants afin qu’ils ne finissent pas comme eux, à subir le même sort, la torture d’être pendu « Ne soyez donc de nostre confrarie »(v9). Au refrain vers 10 « Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre ! » les pendus s’adressent directement à leurs frères humains (ici le lecteur) à l’impératif pour implorer leur pitié.

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