L'Ecole des femmes, scène 1, acte I, Molière
Dissertation : L'Ecole des femmes, scène 1, acte I, Molière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Santiago Zambrano • 27 Avril 2018 • Dissertation • 1 276 Mots (6 Pages) • 1 755 Vues
Santiago 22/03/18
Zambrano
2nde B
Ecole de femme de Molière
Problématique : En quoi cette scène possède-t-elle les qualités d’une bonne scène d´exposition ?
Avant toute chose nous analyserons l’école de femme mais plus précisément la scène première du premier acte. Cette pièce de théâtre a été réalisée en 1662, et a connu un immense succès mais également elle a eu de nombreux débats, à cause de son « immoralité ». Cette comédie qui est composée en cinq actes a été écrite par le très connu dramaturge français, Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, à la suite de son mariage avec une jeune femme qui avait vingt ans de moins que lui. C'était une demande du Roi Louis XIV qui, encore jeune, qui voulait avoir un spectacle différent de ceux de l’époque.
Notre étude sera recentrer sur la scène d'exposition, qui parle de : Deux amis qui se rencontrent, l'un de deux annonce son projet de mariage, tandis que l'autre se montre très stupéfier par la nouvelle.
Ainsi, nous pourrions nous demander en quoi cette scène d'exposition est réussie. Le plan poursuivra un grand thème qui est d’observer en détail les caractéristiques de cette scène première.
Premièrement, la scène d’exposition d’une pièce de théâtre est généralement la première scène, du premier acte. Elle est comparable à l'incipit d'un roman. Elle fournit les éléments nécessaires à la compréhension d’une situation initiale. Une bonne scène d’exposition présent des enjeux particulier comme « instruire le spectateur du sujet et des principales circonstances de la pièce, du lieu de la scène, du moment où commence l'action, du nom, du caractère et des intérêts de tous les principaux personnages. Elle doit être entière, courte, claire, intéressante et vraisemblable ".Ici, on peut dire que le moment est bien choisi pour l’ouverture de la pièce car Arnolphe revient de voyage et discute avec son ami d'enfance, Chrysalde donc l’action peut démarrer correctement.
Dans cette première scène, les aspirations d’Arnolphe sont révélatrices de son caractère. Sa peur d’être trompé est vraiment une obsession, qui révèle son mépris pour la femme. Il la considère comme un être inférieur, qui ne mérite pas d’être instruit, comme on peut le souligner sur le vers 84 : "Une femme habile est un mauvais présage". On observe également son véritable amour du pouvoir, il veut toujours avoir la première place dans sa maison comme le prouve les vers 91 et 92 : "Tandis que sous le nom de mari de Madame, Je serais comme un saint que personne ne réclame ?". Aussi, l'abondance de verbes de volonté fait tellement ressortir son autorité: « je prétends » (vers 95), « je veux » (vers 99). C'est pourquoi Arnolphe souhaite avoir une femme soumise. À aucun moment il ne parle d’aimer lui-même sa future épouse.
Ainsi, ce texte constitue la première apparition du héros, qui fait de lui un personnage antipathique et comme on l’avait déjà remarqué par son mépris des femmes. Et par ses excès, Arnolphe est aussi l’antithèse de l’idéal de « l’honnête homme ». Molière, dans cette pièce comique fait passer par Arnolphe la misogynie exagérée des hommes au XVIIème siècle.
Puis, on peut observer un portrait négatif d'Agnès qui apparaît à travers les différents refus exprimé par Arnolphe. Il n'accepte pas une « femme habile » (vers 84) employé ici en tant que terme péjoratif, car il pense que son savoir la rendra apte à le tromper. Il blâme la femme précieuse, ou « spirituelle » (vers 87) notamment à cause de son mode de vie, avec l’allusion aux « cercles » (vers 88), « ruelles » (vers 88) ainsi que « marquis » (vers 90) et « beaux esprits » (vers 90). Ce sont des réunions mondaines, dans lesquelles la femme est entourée d’hommes, donc elle peut être forcément tentée. Il refuse aussi une femme qui « de prose ou de vers ferait de doux écrits » (vers 89) car ses textes pourraient être mis au service de l’amour, en particulier pour envoyer un billet à son amant. De plus, il souligne « l’ignorance » (vers 100) d’Agnès. Il la veut naïve et sans esprit. D'ailleurs, on peut observer le champ lexical qui se développe autour de cette idée : « sotte » (vers 82), « bien sotte » (vers 104), ainsi que « une bête » (vers 110), et « stupide » (vers 115). À cela s’ajoute l’exemple du « corbillon » (l.97). Agnès remplira donc les obligations traditionnelles de la femme, avec une pratique religieuse, destinée à la maintenir dans la soumission, elle se consacrera totalement à son époux, avec pour seules activités les tâches ménagères : "C'est assez pour elle [...] de savoir prier Dieu, m'aimer, coudre et filer" (vers 102).
En un mot, Arnolphe fait apparaître une vision péjorative de cette femme. C’est elle qui sert de point de départ à sa méfiance. Il veut, en quelques sortes, fabriquer son épouse idéale.
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