Jean-Claude Carrière, La controverse de de Valladolid (1992)

Jean-Claude Carrière, La controverse de de Valladolid (1992)

INTRO Carrière (1931- ) est écrivain, scénariste, parolier, metteur en scène et acteur. Il a souvent travaillé sur des adaptations littéraires, tant pour le théâtre que le cinéma ou la télévision, qui ont rencontré très fréquemment un succès critique et public. Il a travaillé longtemps avec le réalisateur espagnol Luis Buñel.

Ses oeuvres sont La controverse de Valladolid (1992), Dictionnaire amoureux de l'Inde (2001), Dictionnaire amoureux du Mexique (2009), N'espérez pas vous débarrasser des livres (2009). L'oeuvre dont est extrait le passage que je vais analyser aujourd'hui est La controverse de Valladolid.

En 1550, une question agite la chrétienté: qui sont les Indiens ? Une catégorie d'êtres inférieurs qu'il faut soumettre et convertir ? Ou des hommes, libres et égaux ? Deux religieux espagnols sont envoyés par le pape pour en décider. Sépulvéda, et Las Casas, prêtre et homme de terrain ayant vécu de nombreuses années dans le Nouveau Monde. Le premier défend la guerre et son cortège d'atrocités au nom de Dieu. Le second lutte contre l'esclavage des Indiens.

Dans ce dialogue il est question du statut d'esclave par nature des Indiens.

LECTURE DU TEXTE

Après avoir lu texte on se demande comment chaque protagoniste cherche à donner de la force à sa thèse?

Dans ce texte on peut identifier deux mouvements principaux, le premier va du début jusqu'à « pour ainsi dire »l.11, içi on à l’Intervention de Sépulvéda qui s'appuie sur la thèse du philosophe grec Aristote « Esclave par Nature ». Ce passage montre la violence de l'idée que Sépulvéda porte sur les Indiens.

L’affirmation de Sepulveda constitue tout sa thèse. La phrase est déclarative “En tout point” et montre qu'il s'appuie de manière précise sur la thèse d'Aristote sans nuancer ses propos.

On peut aussi dire que la phrase est déclarative parce qu'il utilise le mot « oui » des le debut ce qui souligne une position catégorique, on voit que Sepulveda est très convaincu, pour lui l'Antiquité est une source sérieuse et fiable.

L’adverbe « doucement » dans la prise de parole du cardinale montre que le discours est posé et serein.

Les “preuves” demandées par le cardinale montrent que c'est un discours rationnel, les deux personnages se sont investi personnellement.

La parole est donnée à Sepulveda de la Ligne 3 à 12, içi il défend sa thèse de l’« Esclave par Nature »

L’argumentation est rigoureuse ce qui démontre encore une fois qu'il s’est préparé pour ce discour.

Sa démonstration s'appuie sur des connecteurs logiques qui l'aident à progresser.

L’argument principal de sepulveda affirme que les amérindiens peuvent imiter mais sont incapables de créer « les premiers qui ont été découverts se sont montrés incapables de toute initiative, de toute invention » il permet quand même une concession « En revanche » qui, sert seulement à donner plus de force à son argument:

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