Incipit de l'Eldorado
Cours : Incipit de l'Eldorado. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ayoub BOUZID • 23 Avril 2019 • Cours • 948 Mots (4 Pages) • 1 102 Vues
En quoi cet incipit est-il original ?
I/Une scène réaliste :
Cet extrait est l’incipit de l’Eldorado, il a un rôle informatif (présentation des personnages, du cadre) et cet incipit a également une fonction de séduction afin de donner au lecteur l’envie de lire la suite. Le narrateur est externe. Le point de vue est omniscient car on nous parle de tout ce qui se passe « Son esprit était comme happée par ce spectacle », « à Catane (…) sentait ». Dans cet incipit, le 1er paragraphe est descriptif. Cet extrait à un côté réaliste, on a dès le début le lieu, qui est un lieu réel « Catane ». On ne sait pas quel jour on est mais on nous donne l’heure, on nous décrit le marché « le pavé du quartier », « sur les étals serrés du marché ». On nous donne également des détails pour rendre la scène plus réaliste « leur panier d’osier ». Cet incipit est très original car on retrouve de nombreuses contradictions dans la structure de la scène. On a une contradiction au niveau du descriptif de l’Eldorado, à la fois nous avons une description d’une atmosphère lourde et dure, on retrouve des connotations péjoratifs « la poiscaille » cela veut dire que cela sent mauvais, « les seaux que les hommes vidaient d’un geste sec », « restaient derrière leurs tréteaux avec l’œil plissé aux aguets », on a l’impression que les vendeurs redoutent quelque chose. En opposition à cette atmosphère lourde et dure, on a également le thème de l’abondance dans cette partie « les thons et les espadons était exposé comme des trophées », dans ce marché on a de gros poissons, cela renvoie à l’abondance de l’Eldorado, ces poissons sont exposés comme des trophées, le terme « remplissaient » renvoi au thème de l’abondance « emplissaient les hommes d’un parfum de mer » ce descriptif est en opposition avec l’atmosphère lourde et dure, le « parfum » va en opposition avec « poiscaille », l’heure choisi par Laurent Gaudé « midi » renvoie également à l’abondance car c’est l’apogée du soleil. On a également un descriptif des déplacements de la foule « la foule se pressait lentement », on a un oxymore entre « se pressait » et « lentement ». On utilise également le participe présent pour décrire cette foule « regardant », « jugeant ». Selon le descriptif de la scène, on a une foule silencieuse « on s’observait, on se saluait parfois ». On a l’impression qu’il y a une froideur dans les relations. Le terme « c’était comme si » donne l’impression qu’on essaye d’expliquer de son mieux ce qui se passe mais on a du mal à rendre compte, on peut s’attendre à une histoire dramatique. On a des phrases courtes jusqu’à la ligne 19. ». Cet incipit est très original car on n’a pas dès le début des personnages bien défini, le terme « on » est employé, c’est jusqu’au 2ème paragraphe qu’on a un personnage défini « Salvatore Piracci », on sait qu’il est commandant, il « déambulait lentement dans les ruelles », il est dans la foule car il va au rythme de la foule. Tandis que la foule regarde les poissons comme un spectacle, lui avait une vision mortifère de cela « yeux morts » « ventre ouvert ». On peut dire que Salvatore Piracci est différent de la foule car il a une vision différente, dans cet fin d’incipit, on retrouve cet esprit contradictoire dans la structure.
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