Incipit de l'Amour de Marguerite Duras
Commentaire de texte : Incipit de l'Amour de Marguerite Duras. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar AlanaH • 10 Avril 2017 • Commentaire de texte • 481 Mots (2 Pages) • 4 729 Vues
Introduction:
Le XX ème siècle
Un incipit déstabilisant
Personnages sans psychologie qui s’apparente à des silhouettes
Il faut tout d’abord rappeler les fonctions d’un incipit de roman afin de mieux répondre à notre problématique. Il sert à annoncer le genre du roman, renseigner le lecteur sur les personnages, leur relation, le cadre spatio-temporel…
Cependant l’incipit de L’Amour de Marguerite Duras, l’objet de notre étude est tout à fait inhabituelle.
Notons que dès le début, la structure en soit du texte est véritablement particulière. Il ne ressemble pas à celui d’un roman traditionnel.
En effet, les phrases sont très courtes, simples et certaine non verbales “Un homme”, “Il ne bouge pas, il regarde”, “assise”…
Mise en place d’un cadre flou:
De plus, remarquons une longue description du cadre spatio-temporelle en dépit de laquelle l’endroit où l’action se déroule et le temps ne sont toujours pas précis: “la plage, la mer est basse, calme, la saison est indéfini, le temps, lent”.
Une petite précision nous est tout de même donné sur le moment de la journée “Le jour baisse”.
D’ailleurs, un champ lexicale de la mer est notable “la plage”, “la mer”, “surface d’eau”, “sable”, “flaques”.
Métaphore “la mer est déjà oxydée où il compare la mer à un objet métallique.
Marguerite Duras détourne le couché du soleil, qui est un moment dit romantique en un moment assez sombre.
Les trois protagonistes sont étranges, le lecteur ignore quasiment toutes les caractéristiques humaines qui les différencient de simple silhouettes, on ne connait ni leur nom, ni leur aspect physique et nous n’avons certainement point accès à leur pensée.
Les trois personnages représentés sont “une femme aux yeux fermée” et deux hommes, un qui “regarde”, l’autre qui “marche”.
Il n’y a aucune interactions entre eux, ni regards croisés ni paroles échangés.
Cependant ils forment un triangle “du fait de l’homme qui marche, constamment, avec une lenteur égale, le triangle se déforme, se reforme, sans se briser jamais”.
Vu le titre du roman “l’Amour”, le lecteur imagine que ce triangle est un triangle amoureux entre ses personnages sans psychologie.
Les personnages sont n’ont pas d’identité. Le pronom indéfini “il” pourrait s’appliquer aussi bien à un homme qu’à un autre. Nous ne pouvons les distinguer que par l’intermédiaire de leur mouvement: “l’homme qui marche ne regarde pas, rien, rien d’autre que le sable devant lui. Sa marche est incessante, régulière, lointaine”, “l’homme qui regarde se trouve entre cette femme et l’homme qui marche en bord de
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