Incipit de La Peste d'Albert Camus

Analyse – Incipit de « La Peste » - Écrit par Albert Camus

I – Oran une ville anodine

        A) Une ville placée sous le signe de la négation  

La ville est décrite comme une ville banale, la description de cette ville aussi bien du point de vu géographique que par rapport au mode de vie des habitants → Description négative, avec bcp de négation : Utilisation de la préposition « sans » de façon répétitive, effet d'accumulation (l.6 « sans pigeons » ; l 27-28 « une ville sans soupçon », « s'aimer sans le savoir »)

Utilisation de l'adverbe « ne » employé en corrélation avec la conjonction de coordination « ni », ces négations soulignent l'absence de mouvements les plus minimes que l'on peut observer habituellement en milieu urbain.

D'autre négation son présente sous la forme de « ne pas » (« il n'y été pas à leur place »), « ne plus » (« rien n'est plus naturel »), « ne que » (« on ne peux plus vivre que dans l'ombre »).

S'ajoute « seulement » qui a un sens négatif, employé deux fois, « les beaux jours viennent seulement en hiver ». « Seulement, il y a eu le soupçon »

Il y a aussi « faute de » qui est une locution adverbiale, ligne 31 «faute de temps et de réflexion », la locution rend la phrase négative par le sens.

Oran semble se définir par le manque, par l'absence d'ailleurs l'adjectif « absent » l.14 est utiliser dans le texte. Elle est définit de façon restrictive « n'est plus qu'une préfecture française de la côte algérienne ». Une ville privé de beauté, sans activités particulières, la ville semble renaître seulement en hiver, nous dit le texte ligne 11

        B) Les caractéristiques des habitants de Oran

Les habitants d'Oran sont présentés sans relief particulier, ils sont évoqués à la suite de la présentation de la ville, à partir de la ligne 12. Ils sont présentés par l'intermédiaire du terme « concitoyen » ligne 15 et du pronom indéfini « on », dont on relève 5 fois l'emploie, « on y meurt », « on s'y ennuie ».

Les deux premiers paragraphes évoquent leurs activités et leurs manières d'aimer, principale caractéristique de leur activités, l'ennuie l.14, les habitudes l.15 et surtout la volonté de s'enrichir qui semble particulièrement les caractériser, cette volonté de s'enrichir s'exprime à travers tout un champs lexical, « le commerce » l.6, « faire des affaires » ligne 16, « gagner beaucoup d'argent » l.18-19, « jouer gros sur le hasard des cartes ». Les oranais sont présentés dans un groupe indifférencié, à travers soit le pronom indéfini «on », soit « ils », tout le monde est prit dans cette même routine, tout le monde à les mêmes activités, les mêmes habitudes, les mêmes préoccupation, les mêmes caractéristiques. Toutes les caractéristiques grammaticales traduisent que tout le monde fait la même chose au même moment.

La dimension affective ne recouvre que deux possibilités, soit on est dans l'aventure d'une relation éphémère et physique, soit on rentre dans une longue vie à deux, le mariage, la routine.

Le rythme de la ville et de ses habitants et plusieurs fois soulignés, la force de l'habitude est évoqué par le narrateur et témoigne du rythme très codé de la ville et de ses habitants, on nous parle du changement des saisons, elles accompagnes les habitudes des habitants. Les plaisirs sont réservé aux samedi soir et aux dimanche, l.18, tandis que le travail des oranais les occupent du matin au soir l.24, et que ces derniers se réunissent à heure fixe, ainsi la routine et une forme d'ennui caractérise la vie des oranais,c'est une sorte de rituel, tout ça reste dans « l'ordinaire » l.2, une impression de vie « tranquille ». le narrateur souligne l’aptitude des oranais à perdre la vie qui leur reste à vivre et ceci semble pour lui être les caractéristiques d'une parfaite ville moderne.

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