Henri Michaux, Icebergs
Commentaire de texte : Henri Michaux, Icebergs. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar m_lrtz • 8 Janvier 2023 • Commentaire de texte • 414 Mots (2 Pages) • 509 Vues
Ce poème est écrit comme si le poète citait une prière, dans laquelle nait la dimension religieuse de l’homme. D’abord écrasé par la pensée de sa vulnérabilité et de sa solitude, il trouve finalement une sorte de tranquillité en s’abandonnant dans la foi. Michaux utilise des métaphores qu’il assimile à l’icebergs comme une beauté de la nature qui est sacrée tout comme les monuments religieux « cathédrales » (l.4), « Bouddhas » (L.8). Les icebergs sont comme des idoles, personnifiés par le poète qui s’adresse à eux. De plus, il donne la forme d’une prière à son poème en adoptant l’anaphore du mot « Icebergs ».
Les icebergs restent néanmoins « sans religion » (l.4) et ne sont que le fruit de l’imagination du poète. Ils n’offrent pas l’immortalité de la religion et ne sont que l’objet de la triste solitude que fait part l’écrivain. La mort est bien « sans issue » (l.9), cela montre que la mort est sa seule option. Mais elle n’effraie pas le poète, il voit plutôt cela comme une échappatoire et une sorte de soulagement qui ne pourrait que l’apaiser. Les icebergs se présentent à lui sous forme d’hallucination « comme je vous vois » cette image qu’il a de ces blocs de glace n’est pas nette et il se les imagine vaguement, sans idées précises. Les icebergs représentent ici un espace de vie après la mort, peuplé de fantômes « âmes des matelots morts récemment viennent s’accouder aux nuits enchanteresses » (l.2,3) ce qui nous fait comprendre que la solitude existe aussi après la mort.
Le poème de Michaux doit donc être considéré comme une sorte d’autoportrait de l’homme, jugé comme froid, distant, solitaire. L’iceberg est aussi une profession de foi, une prière qui symbolise les montagnes de glace. Ce texte de Michaux est évoqué par ces blocs de glace, isolés, éternels, silencieux, ce qui décrit le poète, il se compare à l’iceberg et retranscrit sa solitude à travers lui. Ce qui atteint une pureté à laquelle aucune vie ne peut accéder, ce qui est définit par le registre lyrique. On y retrouve des points communs avec des accents baudelairiens avec son poème la mort des pauvres dans lequel Baudelaire utilise la métaphore de la mort tout comme Henri Michaux.
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