HDA chant des partisans

Le chant des partisans : symbole de la résistance.

Premièrement, ce chant a été crée à Londres le 30 mai 1943 par deux écrivains français Joseph Kessel et Maurice Druon sur une mélodie d'Anna Marly (chanteuse française d'origine russe). Il est appelé « Chant des partisans » ou bien « chant de la libération » ou encore « Marseillaise de la Résistance ». Il a été crée pour recruter des résistants, pour justifier leurs actions mais aussi pour motiver les troupes et pour obtenir le soutien de la population, car à cette époque ce n'est pas facile de conquérir des résistants, ils savent qu'ils devront accepter la torture, la déportation et donc peut-être la mort. Ils sont traqués par la Milice, la Gestapo et les SS.
Ce chant s'est fait connaître par bouche à oreilles, par tracts largués par avions mais aussi par son passage à la radio BBC le 18 juin 1940, c'est « l'appel à la résistance. » de De Gaulle.
Ce chant présente deux symboles de la république : la fraternité et la liberté. On peut le démontrer grâce aux nombreux termes qui illustrent ces symboles. Notons l'apostrophe « Ami, entends-tu.. » et le tutoiement qui unit les partisans et le peuple, et l'énumération « Ohé, partisans ouvriers et paysans » qui est là pour renforcer le lien qui les unit. Les déterminants possessifs à la première personne du pluriel comme «nos plaines» , et les pronoms personnels «nous on marche, nous on tue, nous on crève» font ressentir alors une idée de groupe uni. De plus, on relève le champ lexical de l'amitié, de la fraternité.
Ensuite, on aperçoit le champ lexical de la guerre qui démontre que cette période est tragique, terrifiante. Ce chant est violent, mais il est justifié car durant la guerre les troupes sont affamés, elles n'ont plus un sou. Les français ont alors « la haine à [leurs] trousses et la faim qui [les] pousse, la misère.» De plus, l'auteur utilise des métaphores comme « Le vol noir des corbeaux » qui fait référence aux Stukas allemands par la couleur noir qui désigne les SS. L'auteur écrit « Le pays qu'on enchaîne » c'est la défaite de la France, le pays est divisé en deux, le nord et la façade atlantique sont occupés et le sud est libre. Enfin, la métaphore « Demain du sang noir séchera au grand soleil sur les routes » annonce la fin du nazisme. Ce chant est parsemé d'indices qui montrent que la victoire est imminente. Il est facilement mémorisable et donc très efficace.
Jean Moulin envoyé en France par De Gaule pour unifier la résistance, fonde en 1943 le CNR (conseil national de la résistance) dont il devient le chef. Cependant, il est arrêté par la Gestapo à Caluire, et est mort après avoir été torturé par Klaus Barbie. C'est un symbole de la résistance, et le chant des partisans est chanté à l'occasion de son inhumation au Panthéon le 19 décembre 1964 (ce qui relance le chant et efface la « complainte des partisans » qui essayait de prendre sa place. )
Pour l'étudier musicalement, nous pouvons dire que la mélodie d'Anna Marly fut composé en 1943. Le tempo est rapide, et c'est une voix ce femme qui accompagne la guitare. Il n'y a pas de refrain, il s'agit d'une forme strophique. Le chant est bien articulé pour facilité la mémorisation et énergique A la fin de la mélodie, ce ne sont plus que des sifflements...
Plusieurs version on été crées suite à ce chant, comme « Motivés » de Zebda en 2006. Ce groupe modernise le chant de base et lui une donne une formation de type rock avec des instruments tels que la basse, la batterie, la guitare.. Le tempo est toujours rapide mais la mélodie est différente le texte est quasiment parlé, et le refrain est basé sur le mot « motivé ».

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