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Le Chant Des Partisans

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Par   •  18 Mai 2013  •  1 648 Mots (7 Pages)  •  1 164 Vues

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LE CHANT DES PARTISANS :

LA MARSEILLAISE DE LA RESISTANCE

INTRODUCTION : Présentation du « Chant des Partisans »

Nature de l’oeuvre : Chant populaire, patriotique, c’est l’hymne de la Résistance française durant l’occupation de la France par l’Allemagne nazie, pendant la 2ème Guerre Mondiale.

Origine de l’oeuvre : Le Chant des Partisans, « La Marseillaise de la Résistance », fut créé en 1943 à Londres.

Les paroles sont de Joseph KESSEL et Maurice DRUON. La musique est de Anna MARLY.

Contexte historique : Pendant la Seconde Guerre Mondiale (1943).

Après l’invasion de la France par les Nazis. Des Hommes et des Femmes se sont levés pour libérer la France du joug allemand: les PARTISANS

Contexte de l’interprétation : Mouvement de résistance face à la guerre, à la xénophobie (peur de l’étranger, racisme) et à l’antisémitisme des Nazis, c’est un hymne à la fraternité patriotique et à la liberté.

DESCRIPTION et ANALYSE

Le Chant des Partisans a donné lieu à de nombreuses interprétations, tout d’abord celle d’Anna MARLY, sa créatrice, puis Germaine Sablon, Johnny Hallyday, Jean Ferrat, Charles Aznavour, Joan Baez, Line Renaud… et à des reprises comme celle de ZEBDA.

J’ai choisi de vous présenter la version interprétée par Yves MONTAND

C’est un chant de combat, un appel intemporel à résister, mais aussi un hymne à la fraternité et à l’espoir.

C’est un appel à la lutte pour la Liberté qui galvanisera tous les Peuples opprimés auxquels il s’adresse.

Le texte, le poids des mots, et la musique ont la même importance et ne peuvent aller l’un sans l’autre, ils sont indissociables. Tout est fait pour montrer l’intensité de la situation.

I - LES PAROLES

Du fait de la richesse du texte, je commenterai principalement les strophes 1 et 2 :

Strophe 1 :

« Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ? Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ? Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme. Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.»

Rappel de la situation désespérée de la France (1-2), puis lueur d’espoir (3-4)

Mots-clés

- «Ami » : celui à qui on peut tout dire et avec qui on partage tout et qui va être avec nous contre les autres

- « entends-tu » : l'auditeur est sollicité, interpellé, est-ce que je suis le seul à entendre ? Est-ce que d’autres entendent comme moi ?

- « vol » : on fait allusion aux raids aériens des avions allemands, les « stukas », qui ont bombardé la France et, donc, ont poussé les civils Français sur les routes, en exode.

- « noir » : comme la couleur de l’uniforme des SS, noir comme la mort, le deuil)

- « corbeaux » : charognards planant au-dessus des cadavres, auxquels sont comparés les

Allemands qui tuent, pillent le pays et se repaissent des dépouilles. Le corbeau représente toujours une menace.

- « nos » : notre pays envahi et occupé par les Allemands.

- « plaines » : la plaine est un grand espace plat où il est impossible de se cacher.

Dans la plaine, les proies sont à la merci des prédateurs.

- « cris sourds » : ceux des prisonniers torturés par les SS, des civils terrorisés par les bombes. Les Français ont peur de l’occupant Allemand.

- « Pays qu’on enchaîne » : la France souffre d’être esclave de l’occupant Allemand.

Les paroles du Chant des Partisans ne citent jamais les Allemands, tout n’est qu’allusion, symbole, sous-entendus, mais, dans le contexte de l’époque tout le monde sait de qui on parle

- « Ohé partisans, ouvriers, paysans » : c’est la France profonde, rurale, industrielle qui est interpellée, la France secrète composée de combattants volontaires, prêts à défendre leur liberté.

- « alarme » : alerte, il faut réagir, il y a urgence.

- « ce soir » : la France va réagir vite, maintenant !

- « l’ennemi » : toujours pas de nom.

- « connaîtra le prix du sang et des larmes » : Vengeance ! Les Allemands vont payer pour le mal qu’ils ont fait à la France.

Cette strophe constitue l’appel d’une Nation à se réveiller face à l’Ennemi.

Après la peur et la douleur c’est l’espoir qui prédomine.

Strophe 2 :

« Montez de la mine, descendez des collines, camarades ! Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades. Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite ! Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite... »

Mots clés :

- « mine », « collines » : c’est la France laborieuse, celle de l’industrie et de la campagne qui se soulève

- « camarades » : connotation politique de gauche (communistes) et fraternelle

- « sortez de la paille… » La France rurale est toujours prête à défendre sa liberté, les armes étaient là, n’attendant qu’un signal, le voici !

- « tueurs », « balle », « couteau », « saboteur », « dynamite

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