Giuseppe, le hussard sur le toit

Introduction

        Giuseppe est un personnage secondaire du hussard sur le toit et de la trilogie du hussard ( voir le bonheur fou). Il n’apparait qu’au chapitre 8 et sa présence effective ne dure que lors du chapitre 9. Angelo est alors installé auprès de Lavinia et son frère de lait, donc Giuseppe, au sein de la petite communauté ouvrière de la colline aux amandiers. Frère de lait d’Angelo, il partage ses idéaux révolutionnaires et l’attachement qu’ils se portent l’un à l’autre est certain. Mais malgré cela, on remarquera que Giuseppe est en fait la figure inverse d’Angelo sur beaucoup de points. A la fois personnage secondaire et personnage phare, Giuseppe est déterminant dans la quête d’Angelo avec lequel il entretiendra une relation difficile et ambigüe. Si Angelo dresse un portrait très flatteur de son compatriote (« giuseppe est un lion » c 9 p 341), l’affection qu’ils se portent l’un l’autre se mêlera de jalousie et d’agacements.                                                                         Notre présentation se découpera en trois parties avec d’abord le personnage de Giuseppe dans le Hussard sur le toit, les carbonaris chez giono ensuite, et enfin la figure antithétique d’Angelo

La figure antithétique

        La parole contre l’action

Giuseppe est un beau parleur. On le voit dans le chapitre 9 lors des discutions entre angelo et lui. D’un côté, Giuseppe énonce de grand discours quand angelo lui répond par de brèves répliques ou ne répond même pas. Il en est de même à la page 284 lorsque la jeune femme qui a perdu son mari et ses enfants est chassé du campement. Les paroles de Giuseppe sont alors rapportées au style indirect ce qui met en évidence la manière habile dont Giuseppe justifie une action terrible et indigne. (citations du texte p 284). Ces talents de conteur sont également mis en exergue lorsqu’il raconte ses agissements à Manosque. En parlant à angelo il dit« Avec mon talent de raconter au bon moment des choses qui impressionnent les lâches, j’ai fait pendre à des réverbères six ou sept messieurs très huppés et qui avaient le préfet dans leur manche. Avec le système du duel, à peine si tu aurais pu en tuer un » p 265. Au contraire de tous cela, angelo est qqun qui privilégie l’action et qui ne part pas dans des arabesques folles quand il s’agit d’agir.

        L’ombre contre la lumière

Giuseppe est un personnage qui agit dans l’ombre. On le voit avec ses différentes tractations avec Michu. Il paye celui-ci pour répandre le bruit que le gouvernement empoisonne les fontaines. Il ne se salie pas les mains. Michu est d’une certaine manière les mains de Giuseppe. C’est lui qui agis sous ses ordres en arrêtant les intrus du camp et plus s’il le faut par la pendaison. De même, Giuseppe ne dit quasiment jamais « je fais » ou « je ferais » mais « je t’ai fais » ou « je te ferais ». De plus, c’est Giuseppe qui dirige la communauté de la colline mais toujours de manière très discrète. « Ils semblaient tous avoir une grande considération pour Giuseppe qu’ils saluaient » p 267. « Giuseppe ne parla en personne que pour donner un conseil » p 283. Au contraire Angelo, bien qu’assez humble, ne se cache pas dans ses actes et ne cherche pas à déléguer continuellement…

        La lâcheté contre le courage

Au fur et à mesure de l’avancé du chapitre 9, la peur de Giuseppe devant le choléra se fait de plus en plus manifeste. « il lui fut difficile de contenir sa peur » p 281, « ils sont fous, ils me forcent à rester »p 283, « Tu veux que je te dises que j’ai peur ? eh ! bien, je te le dis » p 286. Comme sa façon à ne jamais se salir les mains ( hormis ses combats avec angelo), Giuseppe est un personnage qui fuis le danger et qui a peur face à l’inconnu qu’est le choléra (ce qui est assez légitime) à l’inverse d’angelo qui l’affronte tête baissée ne jurant que par son courage.

...