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Fiche analytique- le dernier jour d'un condamné

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Par   •  22 Septembre 2015  •  Fiche  •  1 171 Mots (5 Pages)  •  3 229 Vues

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Lecture Analytique 13 : Le Dernier jour d’un condamné, Victor Hugo

  1. Un début de roman paradoxal
  1. La force du journal intime, du monologue intérieur : le choix d’un genre nouveau au XIXème siècle/ le réalisme brutal du récit
  • Roman  1er personne et présent d’énonciation. Récit rédigé au jour le jour. Le condamné a mort se retrouve alors personnage principal et narrateur. Multiplication des marques de la 1er personnes  un récit centré sur sa solitude. Proximité temporelle entre lecteur et le héros grâce au présent d’énonciation « voilà cinq semaines » + passé proche « je viens de m’éveiller en sursaut ». Identification possible du lecteur
  • Le style oral  donne l’impression d’un journal intime, les exclamations « ah !/ Hé bien » inversion familières.
  • Évocation réaliste du lieu : indication liminaire « Bicêtre »  époque de une prison. Série de gros plan, des petites touches détaillés  « trame grossière de mes vêtement »  « rayons pâles de la lape de la nuit » « dalle mouillé et suante » évoque la réalité de la prison. Convocation de tout les sens ouïe, toucher, vue  réalité horrible de ce qui l’entoure.

Jean rousset un critique, considère l’œuvre de Victor Hugo comme le « Premier journal fictif » en France

  1. Un incipit pourtant paradoxal : du particulier à l’universel
  • Aucune indication temporelle
  • Un personnages opaque ont connaît ses pensées et ses émotions mais aucune informations sur son identité, sa situation social, ni sur les causes de son incarcération, on ne connaît même pas son nom. On connaît son intimité (à cause de la 1er personne) mais certaine distance du narrateur qui reste anonyme. Le lecteur est poussé à considérer le condamné comme un simple être humain sans a priori d’aucune sorte. Un humain avant un criminel. Pas d’obstacle pour que le lecteur puisse s’y identifier facilement.  Ce condamné prendra une valeur général et exemplaire nécessaire à l’argumentation.
  • Aucun suspense  au début du roman on connaît la fin. Le titre est incipit perspective tragique du sort du condamné. Un héros impuissant enfermé dans un seul lieu. Nous plonger directement dans le compte à rebours.
  1. Autrefois//Maintenant : une vie brisée par une mort annoncée :

Texte construit sur une opposition forte entre avant et après condamnation.

  1. La vie d’autrefois : une jeunesse heureuse et normal

Image d’une vie insouciante et privilégiée

  • Lignes 5 à 15 champs lexicaux du bonheur, de la joie de vivre, de l’agitation et de la liberté.

La diversité que lui proposait une vie plaine d’espoir et de rêves → soulignée par le rythme ternaire « chaque jour, chaque heure, chaque minute ». Le vocabulaire connote la joie et l’insouciance « s’amusait, fête, théâtre pleins de bruit et de lumière, imagination ». L’esprit est alors libre de rêver et le narrateur choisit de comparer ses espérances de jeunesse à une broderie sans contrainte « les dérouler les unes  après les autres, sans ordre ni fin d’inépuisables arabesques »

  • Enumération de la ligne 10 à 15  scène de vie mondaine qui suggère une certaine aisance, rêvant d’un caractère ecclésiastiques ou de gloire militaire et qui font également le portrait d’un homme doué en séduction.  Le narrateur dresse ainsi le portrait de la jeunesse romantique propre à l’époque de Hugo.

  1. Une construction en oppositions : autrefois//maintenant
  • Au début des paragraphes des adverbes de temps : « autrefois » « maintenant »
  • Oppositions dans les temps aussi le présent d’énonciation à l’imparfait. + « j’étais libre »// « Maintenant je suis captif »
  • Autrefois : juxtapositions et multiplications des pluriel  profusion et diversité // Maintenant : des singuliers + article indéfinie du singulier « une horrible, une sanglante ». Des tournures restrictives « je n’ai plus qu’une seul pensée, qu’une conviction, qu’une certitude » seul et unique pensée  La mort
  • Répétitions antithétiques  métaphore de la « rude et mince étoffe de la vie » reprise en contraste avec « la trame grossières de la toile de mes vêtements » ; « Les théâtres pleins de lumières » s’opposent aux « rayons pâles de ma lampe » ; la nuit avant perçu comme « de sombres »promenades avec « des jeunes filles », maintenant ce sont les « griffes hideuses de son cachot » et la « sombre figure du soldat »
  1. La prison du temps :

Les jeux d’oppositions sont tragiques de plus ils insistent sur une temporalité implacable et angoissante  le temps est un compte à rebours qui va trop vite et trop lentement.

Brusque changement  souligné par « autrefois, car il me semble qu’il y a plutôt des années que des semaines ». Le temps semble s’écouler lentement  répétitions de l’adverbe « toujours ».

Paradoxe du temps qui passe à la fois trop vite et trop lentement : un prisonnier enfermé dans une idée insoutenable plus que dans un cachot.

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