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Fables La fontaine Faux procès du lion et des puissants

Commentaire de texte : Fables La fontaine Faux procès du lion et des puissants. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Janvier 2022  •  Commentaire de texte  •  1 306 Mots (6 Pages)  •  520 Vues

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Intro : Sous le règne de Louis XIV, au 17ème siècle, au sein du mouvement littéraire classique, Jean de La Fontaine fait renaître le genre de l’apologue. Il compose des fables, des courts récits décrivant des préceptes, des comportements humains ou sociaux, qu’il utilise pour proposer une réflexion ou une morale philosophique. Jean de La Fontaine est indissociable de la figure du roi Louis XIV. Autant parce que La Fontaine est un symbole de la littérature et de l’art français qui rayonnait de cette époque, ce qu’on appelle le grand siècle (rayonnement dû à l’action de Louis XIV) que parce que La Fontaine prenait comme l’un de ses sujets les plus récurrents de ses fables la critique du pouvoir royal, de la cour (raison pour laquelle Louis XIV le tenait à l’écart).
« Les Animaux malades de la peste », fable parue en 1678 avec le deuxième recueil de
fables, illustre bien cette idée de critique de la cour par La Fontaine.
Nous verrons donc comment l’enseignement de cette fable subordonne-t-elle la justice à la puissance.
Lecture de la fable
Nous étudierons dans un premier temps le faux procès du Lion et des puissants, puis dans un second temps, l’Âne comme bouc émissaire et la morale.




Faux procès du Lion et des puissants




V.15 : « Le Lion tint conseil » Lion=roi des animaux=toute puissance c’est l’allégorie du roi. « Tint conseil » donne tout de suite l’ambiance d’une scène de procès, de tribunal (scène de procès accentué par CL de la justice dans la suite du texte)
Du vers 16 au vers 17 : « Le ciel a permis pour nos péchés cette infortune », « Le ciel a permis pour nos péchés » = introduit la notion de châtiment divin. Le châtiment étant exprimé par l’euphémisme « infortune »
Du vers 18 au vers 20 : « Que le plus coupable d’entre nous se sacrifie aux traits du céleste courroux » (v.18-19) « Le PLUS coupable…SE sacrifie » la scène semble ici être juste. Le sacrifice est là pour apaiser le céleste courroux (pour obtenir la guérison commune au vers 20). Le terme « Céleste courroux » montre encore la notion de châtiment divin
Aux vers 21 et 22 : Le Lion invite à la confession commune. « L’histoire nous apprend », « l’histoire » est une référence biblique, celle de Jonas qui désobéissant Dieu monte dans un bateau, le bateau est pris dans une tempête et les passagers tiennent conseil comme dans notre fable pour déterminer qui est le responsable du céleste courroux, Jonas le coupable est sacrifié, soit jeté à la mer ….  Cela est aussi une référence antique à Iphigénie qui meurt sacrifié pour la guérison commune.
Aux vers 23 et 24 : « Ne nous flattons donc point » s’oppose à la réalité de la suite du récit pleine de flatterie si le Lion est conscient de cela, il est ironique et « ne nous flattons donc point » est une antiphrase. Indulgence et conscience appartiennent au lexique de la morale et de la justice.
Du vers 25 au vers 29 : Le Lion se confesse hypocritement car étant le plus puissant il ne peut pas être condamné. Ses crimes sont d’une violence effroyable. « Que m’avaient-ils fait ? Nulle offense » montre bien la gratuité de ses actes. « Le Berger » est une référence biblique évidente au roi David. Le roi David était berger au début de sa vie et a lutté à main nue contre un lion. Le Lion en tuant le Berger (et s’opposant donc à la volonté divine) peut être donc le responsable du courroux céleste.
Du vers 30 à 33 : Tout de suite après sa confession, le Lion commence déjà à s’innocenter et à introduire la confession des autres. Cela prouve que sa confession n’était qu’un simple calcul pour entendre les autres. « Dévouerai », « accuse », « justice » et « coupable » appartiennent au CL de la justice.
Du vers 34 à 42 : Le « Renard », allégorie de la ruse, use de cette qualité pour flatter le Lion. Le renard atténue les crimes du Lion, jusqu’à même les rendre inexistants avec la question rhétorique « Est-ce un péché ? Non non. » Le renard transforme ainsi la victime en coupable (« Moutons, canaille, sotte espèce », « Berger digne de tous maux ») et fait l’éloge du vrai coupable (« Vous leur fîtes Seigneur en les croquants beaucoup d’honneur »)  
Du vers 43 au vers 48 : Tous applaudissent le discours du renard ce qui montre une soumission hypocrite de la cour à la flatterie et donc au Lion. La cour se retient également de s’en prendre aux « grandes puissances » symbolisées notamment par le tigre et l’ours. Tout les gens querelleurs et puissants sont comme graciés. Cela s’exprime notamment par « Tout les gens querelleurs, jusqu’aux simples mâtins, au dire de chacun étaient de petits saints » (v47-48) « querelleurs » et « mâtin » sont en antithèses avec « petits saints », cela est renforcé par la rime « mâtins et saints ».

L’Âne comme bouc émissaire et la morale

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