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Explication Linéaire "Femmes, soyez soumises à vos maris" Voltaire

Cours : Explication Linéaire "Femmes, soyez soumises à vos maris" Voltaire. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  15 Janvier 2023  •  Cours  •  1 405 Mots (6 Pages)  •  738 Vues

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Explication linéaire de l’extrait « Femmes, soyez soumises à vos

maris », Mélanges, pamphlets et œuvres polémiques, 1759-1768, Voltaire

(1768)

Problématiques :

- Comment la maréchale parvient-elle à défendre la cause féminine ?

- En quoi le dialogue entre les deux personnages permet à Voltaire de

dénoncer les inégalités entre les femmes et les hommes ?

Introduction :

Voltaire, philosophe des Lumières, s’est trouvé sur tous les fronts de la

contestation au XVIII ème siècle : intolérance, torture, guerre, esclavage.

Dans l’extrait de « Femmes, soyez soumises à vos maris » que nous allons étudier,

il aborde la question de l’inégalité des femmes vis à vis des hommes et de la

dépendance des femmes à l’égard de leurs maris. L’extrait proposé rapporte le

dialogue entre un abbé et une femme de l’aristocratie, la Maréchale de Grancey,

en colère contre une phrase qu’elle a lue dans les Epîtres de Saint- Paul : «

Femmes, soyez soumises à vos maris ». Elle expose sa propre vision de la femme

et blâme les hommes. Nous nous demanderons comment la maréchale parvient à défendre la cause

féminine. Dans un premier temps, nous verrons qu’elle adopte un langage vif et

libéré en tant que femme de caractère (lignes 1 à 25) ; puis nous analyserons la

violente critique masculine qu’elle propose (lignes 26 à 32), puis nous verrons

qu’elle expose un modèle politique féminin parfait et une critique de

l’enseignement dans les couvents et les écoles (lignes 32 à 39).

1er mouvement : Lignes 1 à 25 : Un dialogue animé par une femme libre,

engagé, à la forte personnalité.

- Dialogue entre l’abbé de Châteauneuf et la maréchale face à la découverte

des épîtres de Saint Paul (l.4), jeu de questions réponses entre les deux

protagonistes (ligne 1 et ligne 6) puis monopolisation de la parole par

Madame La Maréchale qui va exposer son point vue et se révolter contre les

principes masculins déjà établis.

- Description de l’état émotionnel de la maréchale : hyperbole

(métaphorique) : « rouge de colère » (l.1) qui montre son indignation contre

les épîtres de Saint Paul intitulés « Femmes soyez soumises à vos maris ». =>

critique de la religion.

- La Maréchale dénonce d’abord la tradition religieuse, de façon polémique et

irrespectueuse, en parlant d’un « livre qui traînait » et de « quelque recueil de

lettres » pour qualifier des épîtres auxquels l’Église catholique accorde la valeur

de textes sacrés.

- Mme La Maréchale dresse un portrait péjoratif de Saint Paul, elle impose son

opinion grâce à la tournure impersonnelle : « Il ne m’importe » (l.7) et au verbe

d’opinion « être persuadée » (l.8). De même, on note des adjectifs dépréciatifs

pour qualifier les écrits de cet homme de religion : « impoli » (l.7) et « un homme

très difficile à vivre » (l.8).

- A partir de ce moment, la maréchale va faire un monologue, en argumentant et

en dénonçant les inégalités hommes femmes.

Elle emploie la périphrase suivante : « il fallait que sa femme fût une bien bonne

créature » insistant sur le caractère odieux de Saint Paul envers sa femme.

- Elle se met à la place de l’épouse de Saint Paul pour mieux en faire la critique :

« Si j’avais été la femme d’un pareil homme… » (lignes 11à 14) => En utilisant

la concession « s’il s’était contenté » et en remplaçant l’adjectif « soumise » par

l’énumération de qualités : « douces, …attentives » (l.13), elle montre que Saint

Paul se trompe dans son jugement sur les femmes.

- L’image d’une femme libre : Champ lexical du couple et de la tromperie :

« fidèles » (l.15), « je n’ai pas trop gardé ma parole » (l.15), « ni lui ni moi ne

promîmes d’obéir » (l.15) …Elle refuse tout servitude comme le montre la

question rhétorique : « Sommes-nous donc des esclaves ? » (l.16) => la

référence à l’esclavage montre le rejet de toutes contraintes maritales. ➔ Elle veut

provoquer l’indignation.

- Succession d’anaphores avec la répétition de questions rhétoriques débutant

par la formule interro-négative « N’est-ce pas assez… » qui montre que la

Maréchale cherche la compassion de l’abbé face aux sorts injustes subis par les

femmes. Elle utilise des euphémismes pour éviter de choquer

...

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