En quoi l’ode à Cassandre est-elle représentative du mouvement de la Pléiade ?

Français : Odes de Ronsard

En quoi l’ode à Cassandre est-elle représentative du mouvement de la Pléiade ?

L’ode à Cassandre fait partie du premier livre des Odes écrit par Pierre de Ronsard en 1545.

Dans le premier sizain, le poète y construit une métaphore de la femme à travers la description d’une rose. Elle est juste désignée par le nom « mignonne », tandis que les autres pronoms se réfèrent à la rose.

Les éléments qui renvoient à la femme sont les « plis de sa robe », le mot « teint » qui est une caractéristique humaine.

Il donne également à la fleur des qualités humaines « ses beautés laissent choir ».

Mais dans un même temps, il compare la femme à une rose : « sa robe pourpre au soleil », « le pli de sa robe pourprée », « qui ce matin avait déclose ». Il exprime donc le registre lyrique en évoquant la beauté de la fleur. Il courtise Cassandre.

Cependant durant la lecture, dans le deuxième sizain, Ronsard laisse apparaître une idée de menace du temps et utilise ainsi utilise le registre élégiaque pour amener la plainte ou le regret. En effet, en faisant ces métaphores et comparaison, il montre qu’il faut que Cassandre profite de sa jeunesse car, comme la rose durant le poème, elle se vieillit et fane « comme à cette fleur la vieillesse fera ternir votre beauté ». Il soumet ainsi le fait que la femme sera éclipsée par a beauté d’une autre « dessus la place ». En positionnant les mots « vieillesse » et « jeunesse » en fin de vers, il crée une antithèse, une image des opposés de la vie. On comprend alors qu’il est plus âgé qu’elle car il lui parle de la vieillesse comme s’il la connaissait déjà. Ceci se voit par l’utilisation des verbes à l’impératif « cueillez, cueillez ».

Enfin dans le dernier sizain, Ronsard impose alors l’expression « Carpe Diem » qui signifie profiter de l’instant présent. Il ajoute ainsi le registre didactique en lui faisant une leçon, à la manière d’un professeur : il utilise la conjonction de coordination « donc » pour créer une suite à ce qu’il dit et, la présence de l’adverbe « ainsi » amène à une conclusion.

On peut donc conclure que ce texte est représentatif du mouvement de La Pléiade grâce à plusieurs éléments. Tout d’abord, Ronsard s’inspire énormément des textes latins. En effet, il doit à Horace la forme de ce poème, l’Ode, ainsi que cette formule « Carpe Diem », des éléments chers aux poètes de la Pléiade.

De plus le mélange des registres (lyrique, élégiaque, didactique), l’utilisation du champ lexical de la floraison accentue cette représentation de La Pléiade.

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