En quoi le film de Clint Eastwood et le roman sont-ils comparables ?
Cours : En quoi le film de Clint Eastwood et le roman sont-ils comparables ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar elololo14 • 7 Février 2021 • Cours • 1 865 Mots (8 Pages) • 522 Vues
Sujet de dissertation :
En quoi le film de Clint Eastwood et le roman sont-ils comparables ?
La justice est un thème souvent traité dans la littérature et au cinéma. Victor Hugo, en 1829 écrit Dernier jour d’un condamné pour dénoncer la peine de mort. De même Clint Eastwood réalise en 1999 un film Jugé coupable, True Grime qui dénonce la peine capitale. Ces deux œuvres peuvent être comparées bien que la première soit écrite au 19 -ème siècle par un auteur Français et la deuxième soit réalisée au 20 -ème siècle par un Américain. Nous verrons que dans le deuxième cas il s’agit du récit du Dernier jour d’un condamné. Nous montrerons toutefois que les registres des deux œuvres diffèrent. En fin nous expliquerons les arguments de chacun contre la peine de mort.
Victor Hugo et Clint Eastwood parlent tout deux du récit du « dernier jour d’un condamné ». Bien que les deux œuvres utilisent des points de vue différents dans leur récit, on s’aperçoit rapidement que le déroulement de l’histoire est similaire dans les deux œuvres.
Cependant certains points diffèrent : dans le film le personnage principal est un journaliste alors que dans le roman c’est le condamné lui-même qui est le narrateur et le personnage principal, le film parle d’un journaliste qui doit écrire un article sur le condamné. Guidé par son instinct, le reporter mène l’enquête pour découvrir qui est le véritable assassin. Le roman de Victor Hugo relate une histoire plus personnelle car c’est le détenu qui écrit son vécu lors de son emprisonnement, ce qui donne l’impression d’un journal intime. Malgré ces différences, on peut constater plusieurs points communs comme la sympathie du garde, du guichetier envers le condamné le jour de son exécution, ainsi que la visite du directeur pour s’assurer que « tout va bien » et lui expliquer ce qu’il va se passer le moment venu. D’autres similitudes sont bien réelles, comme par exemple lorsque le prêtre vient lui parler pour se confesser ou lorsque sa fille vient visiter le condamné avant sa mort. Cette scène, que l’on retrouve dans le roman et le film, est particulièrement importante car elle permet au lecteur et au spectateur de retrouver de l’humanité pure et sincère dans l’histoire. On retrouve également cette obsession pour le temps, cette impression de compte à rebours. Dans Jugé coupable, à la fin du film lors de l’exécution du condamné, on peut observer tous les détails de la préparation médicale jusqu’à la dernière minute où l’on se doute que finalement le condamné est bien innocent et qu’ils doivent tout arrêter avant que cela soit trop tard. Ce processus médical provoque un certain stress chez le spectateur. De même, dans le roman il existe des indicateurs de temps qui donnent la sensation d’un compteur à rebours, ce qui fait naitre l’angoisse au lecteur et lui permet également de se situer dans l’histoire.
Si sur le fond les deux œuvres racontent la même histoire, elles utilisent des registres spécifiques.
Tout d’abord on observe des dénouements opposés car dans le film nous avons une fin heureuse. En effet, le journaliste a réussi à montrer que le prisonnier est innocent et a ainsi évité sa mort. Et cerise sur le gâteau de cette « happy end », le journaliste remporte le prix Pulitzer. Par opposition, le livre connait une fin plutôt cruelle et dure : le condamné meurt guillotiné.
Nous pouvons également remarquer des différences de tonalité. Dans le film on retrouve parfois un registre comique comme le personnage SDF qui vient apporter de la légèreté à l’histoire et rend le film plus facile à visionner. Cela permet aussi de nous faire relativiser par rapport aux difficultés que rencontre le condamné. Le journaliste a des problèmes familiaux ce qui le rend plus humain, par exemple lorsqu’il emmène sa fille au zoo et qu’il la fait tomber de la poussette, son ex-femme en fait tout un drame, cette réaction rend la scène particulièrement
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