En quoi le chapitre 6 de Candide ou L'Optimisme de Voltaire est-il un critique de l'Inquisiton?
Commentaire de texte : En quoi le chapitre 6 de Candide ou L'Optimisme de Voltaire est-il un critique de l'Inquisiton?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sayle MLM • 11 Mars 2020 • Commentaire de texte • 1 352 Mots (6 Pages) • 869 Vues
Commentaire :
Au XVIIIe siècle, après les premières découvertes scientifiques révolutionnaires, un mouvement philosophe née, il se fait appeler les Lumières. De plus en plus d’idées religieuses de la Bible sont remises en cause. Voltaire en profite pour écrire l’ouvrage Candide, anonymement et en écartant tout lien avec cet écrit. Dans celui-ci, il aborde une idée fondamentale étant celle du mal. Ces doutes se sont produits à partir d’un tremblement de terre à Lisbonne, les philosophes ont commencé à avoir des doutes sur la bonté de Dieu. Dans cet extrait, Candide et Pangloss se trouvent à Lisbonne après avoir perdu sa chère Cunégonde et son sauveur l’anabaptiste. La scène se déroule à la suite d’un premier tremblement de terre. Ils s’apprêtent à être châtiés par l’Inquisition pour cause de blasphème. Nous allons ici étudier de quelle manière ce passage représente une critique sous-entendue, de la part de l’auteur, contre l’Inquisition. Afin de répondre à cette problématique, nous allons en premier lieu nous intéresser à ce châtiment inhumain critiqué de manière ironique, puis en second lieu l’aspect à la fois pathétique et comique du récit.
Tout d’abord, les personnages subissent un châtiment inhumain et cruel étant critiqué de manière assez ironique. En premier lieu, on peut remarquer que nous nous trouvons face à une justice totalement absurde. En effet, on constate l’absurdité des évènements par le fait que l’auteur nous comprendre que l’Inquisition punit des personnes accusées sans aucune preuve comme avec des euphémismes : « un biscayen convaincu d’avoir épousé sa commère » (l.8-9), « des portugais qui en mangeant du poulet en avaient arraché le lard » (l.9-10) ou pour des raisons incohérentes, comme avec l’euphémisme « l’un pour avoir parlé et l’autre pour avoir écouter avec un air d’approbation » (l.11-12).Tout cela rend cette justice injuste et totalement arbitraire. On voit aussi cela par les euphémismes décrivant les châtiments et les conditions de vie des prisonniers : « des appartements d’une extrême fraicheur dans lesquels on n’était jamais incommodés du soleil » (l.13-15) et « Les Biscayens et les deux hommes qui n’avaient pas voulu manger lard furent brûlés » (l.23-24), cela nous prouve la stupidité de l’Inquisition et aussi l’inhumanité qu’ils montrent envers des innocents. On peut par ailleurs relever le fait que les Inquisiteurs pensent que cet autodafé est « le secret infaillible » (l.6-7) pour empêcher ce tremblement de terre, ce qui rend cet événement totalement incongru. Cela est suivit d’une nouvelle catastrophe similaire : « Le même jour, la terre trembla de nouveau avec un fracas épouvantable » (l.25-26), cette justice, en plus d’être arbitraire, est totalement dénuée de sens mais pleine saugrenuité et elle se rend compte qu’ils n’ont aucun pouvoir pour contrôler le Ciel ou même la nature. Ensuite, on comprend que ce supplice est transformé en un véritable divertissement. Effectivement, l’auteur a inséré un champ lexical rattaché au spectacle : « donner au peuple » (l.4), « cérémonie » (l.6), « orna leur tête » (l.16-17), « marchèrent en procession » (l.26), « belle musique » (l.22) et « chantait » (l.23). Cela nous montre que cet autodafé n’est en réalité qu’une mise en scène de la part de l’Inquisition. Voltaire veut nous faire comprendre que tout cet aspect solennel n’est qu’une diversion pour aider les autres habitants à oublier l’accident et à apprécier ce moment de divertissement, car à cette époque, les exécutions en public sont perçues comme des spectacles pour les habitants, ils se ruent dans les rues comme pour un évènement important. Cet aspect divertissant montre encore une fois le coté sanglant de ce châtiment public et apprécié.
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