"Elsa au Miroir" de Louis Aragon

Commentaire de Texte : Elsa au Miroir, Louis Aragon

        Louis Aragon, poète et écrivain du 20e siècle, écrit le recueil de La Diane Française en 1945 en mémoire de la résistance pendant l'occupation et donc inspiré des deux guerres mondiales. Dans ce commentaire, on étudiera le poème Elsa au Miroir provenant de ce recueil. C'est un poème composé de quatre strophes de cinq vers appelés quintiles, et de cinq strophes de deux vers appelés distiques. Il décrit Elsa, une femme en train de se coiffer devant son miroir. Nous nous demanderons alors quel est le rôle du miroir dans ce poème. Pour y répondre, nous découvrirons d'abord qui est cette femme, avant de nous intéresser à l'omniprésence de la guerre.

        Premièrement, intéressons nous à la chevelure de cette femme. On peut voir que le poète exagère en décrivant la longueur de ses cheveux grâce à l'hyperbole au vers 2 «pendant un long jour assise à son miroir». En expliquant que Elsa mettait longtemps à se coiffer, il donne l'idée qu'elle a beaucoup de cheveux et qu'ils sont longs. De plus, quand il dit au vers 19 «le peigne partageait les feux de cette moire», il montre que sa femme a des cheveux ondulés en les comparant à de la moire, qui est une soie ayant l'apparence d'ondes. Ensuite, on peut remarquer que Elsa possède des cheveux blonds avec des reflets roux qu'il compare à un incendie. En effet, Aragon utilise le champ lexical de l'incendie pour les décrire; il utilise les termes «incendie» (v.4-14-30), «cheveux d'or»

(v.3-7-11), «feux» (v.20) et «cheveux dorés» (v.29). Enfin, il compare ses cheveux aux cordes d'une harpe au vers 20 avec «qu'elle jouait un air de harpe» (v.9). En effet, il utilise le verbe «jouer» pour dire qu'elle coiffe ses cheveux, décrits comme une harpe pour les mettre en valeur car une c'est un instrument très beau et agréable. On retrouve ici une description de la chevelure musicale

        Maintenant analysons son lien avec le poète.. Premièrement, on peut noter qu'il s'agit d'un couple car les deux personnages sont liés à travers le déterminant possessif «notre» comme dans «notre tragédie» qui est répété partout dans le poème, comme au vers 1, pour insister sur leur lien et sur le fait qu'ils vivent cette guerre imagée par le mot «tragédie» ensemble. De plus, on peut remarquer que Elsa se situe devant ce miroir. Il reflète donc cette femme, mais il reflète également des souvenirs et d'anciens évènements d'Aragon. En effet, on plonge dans la tête du poète quand il dit au vers 3 «je croyais voir».

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